Archives du mot-clé foot populaire

Virée ardennaise : la fête du foot !

Invité par l’AS Gernelle dans le cadre de leur tournoi de football, neuf Spartakistes se sont lancés à l’assaut de la forêt ardennaise lors du premier Week end de Juillet.

as-gernelleCoté sportif, le tournoi réunissait 6 équipes de 11 joueurs pour disputer 5 matchs de 25 minutes chacun. Coté humain, l’accent était mis sur la fraternité, la solidarité, la convivialité. Dès le vendredi soir, c’est un chaleureux accueil que nous ont offert nos hôtes. Après une nuit très courte de débat et de fête, les premiers matchs furent difficile pour le Spartak, peu habitué aux fortes chaleur et au foot à 11 (et ayant encore des séquelles de la soirée de la veille).

Le tournoi se terminait mieux avec deux victoires nous permettant d’accrocher la 4e place, ex-aequo aux points avec le troisième. C’est ainsi avec joie que nous avons pu garnir l’étagère des trophées du club avec la coupe de la 4e place et le trophée du Fair Play.

Deux nouvelles coupes pour le Spartak !

Deux nouvelles coupes pour le Spartak !

Ce Week end aura été l’occassion de rencontrer de belles personnes qui partagent l’ambition d’un sport solidaire et accessible à tous. C’est une belle fête du foot qu s’est déroulé ce Week end, où loin de vouloir gagner à tout prix, la volonté des organisateurs comme des joueurs étaient de partager de bons moments sur et en dehors du terrain. Gageons que ce Week end ouvre la voie à de nombreuses rencontres entre le Spartak et l’AS Gernelle avec des liens fraternels entre nos deux clubs.

Merci donc à « Bébert », Nico, Romain, Johan, M. le Président, ainsi qu’à tous les autres membres de l’AS Gernelle d’avoir offert au football cette si belle journée.

as-gernelle-3-copie-2

Les réactions vidéos !

Rencontre avec un Ultra marseillais

Dans le prolongement de notre précédent article qui évoquait les banderoles déployés par les groupes de supporters contre la marchandisation du Foot, nous avons rencontré Alex, membre d’un groupe Ultra de l’OM et militant à la Jeunesse Communiste. Il nous explique ce que représente le fait d’être ultra, sa vision du football et ses engagements pour changer le foot et la société !

olympique marseillePeux tu te présenter et présenter comment tu es arrivé dans le milieu des ultras ?

Je m’appelle Alexandre (Alex), 25 piges, j’habite à Marseille et je me suis abonné au stade en juillet 2000. Depuis je n’ai pas quitté le stade. Je suis arrivé dans le milieu Ultra petit à petit. Au début, j’allais au stade avec mon père, c’était la sortie père-fils toutes les deux semaines. Lui-même étant passionné de l’OM depuis qu’il est jeune, il a ainsi voulu me montrer ce que c’était Marseille, et surtout ce que c’était le stade Vélodrome. En grandissant, j’ai tourné à travers le Virage Patrice De Peretti avec des potes d’enfance, pour enfin me caler dans mon groupe que je suit depuis 6-7 ans.

Ultras pour toi, c’est quoi ?

Être Ultra c’est avant tout un mode de vie, un mode de pensée. C’est une passion, parce qu’être Ultra c’est suivre son équipe, son club n’importe où. Que ce soit un week-end sur 2 à la maison, ou à travers la France et l’Europe (pour ceux qui ont la chance de jouer en Coupe d’Europe). Si tu n’as pas la passion de ton équipe alors tu ne sera jamais Ultra. C’est claquer tout ton pognon dans les dep’, c’est partir au beau milieu de la nuit pour te taper 1000 bornes, dans le froid, la neige, la pluie, chanter pendant tout le match et même si ton équipe est ridicule sur le terrain, c’est jamais rien lâcher pour l’amour du maillot. C’est aussi passer des après-midis entières avant le match pour préparer l’animation de la journée. T’arrives en début d’après-midi, le match il est à 20h, tu prépares les bâches, tu mets en place le tifo… Être Ultra c’est aussi l’animation de la tribune. Tu ne peux pas te revendiquer Ultra et passer le match sur un fauteuil en insultant l’arbitre dès qu’il prend une mauvaise décision. Être Ultra c’est chanter quoiqu’il arrive pour son club, c’est même passer tout le long de la rencontre, dos au terrain pour faire chanter ta zone, parce que c’est ça le sens même de notre passion. C’est aussi une histoire de groupe et d’amitié, voir de fraternité avec les gars qui sont à tes cotés tous les week-end et qui seront toujours là pour te prêter main forte si t’as une embrouille.

Comment considères-tu l’évolution du foot actuellement ?

Haha, j’aime cette question. L’évolution du foot actuellement est le reflet parfait de la société de surconsommation et d’hyper sécurité dans laquelle nous vivons chaque jour dans ce pays. C’est-à-dire tout pour le pognon. Pour un oui pour un non, les gars des groupes se font interdire de stade. Les groupes sont tenus par les couilles. Menaces d’interdictions, d’amendes, de sanctions et surtout de dissolution. Ils aseptisent les tribunes pour coller au mode anglais, que des consommateurs qui vont au stade, qui claquent des centaines d’euros et qui achètent tout leurs produits dérivés qui bafouent souvent l’histoire des clubs.  Certes, il est vrai qu’il y a de la rivalité, et même parfois de la violence, mais c’est cette électricité, ces ambiances géniales avec des tifos, des craquages de torches qui font toute la beauté d’un match de foot. Maintenant les gens vont au match de foot, comme ils vont voir un film au cinéma. Ils achètent leurs friandises, ils prennent leur coca, et dès que ça bouge un peu ou qu’ils ne peuvent pas voir à cause d’un drapeau, ils se plaignent. Mais le stade c’est justement l’ambiance, les chants, les tifos, les étendards, les papellitos (confettis), les pogos, les tambours, les torches… C’est aller le lendemain complètement aphone en cours ou au boulot. C’est raconter des anecdotes toute la semaine avant de s’en créer d’autres le week-end suivant.

Certains biens pensants disent que les ULTRAS ne se définissent qu’en opposition à d’autres groupes et amènent le chauvinisme et la division chez les travailleurs. (Je suis supporter marseillais, je m’oppose forcément aux autres supporters même si ce sont des prolos comme moi). Que penses-tu de cette théorie ? Penses tu au contraire que les ultras peuvent favoriser la solidarité et la fraternité entre les différents groupes de supporters ? As-tu des exemples de liens fraternels tissés avec d’autres groupes ?

La vérité, c’est que les deux théories sont réelles. Et même quand tu supportes le même club, tu peux avoir des rivalités entre groupes. L’exemple le plus célèbre en France c’est le PSG où s’opposait les groupes d’Auteuil où se trouvaient les gars des cités populaires et les groupes de Boulogne où se trouvaient les milices d’extrême droite, pour schématiser, bien que tous les gars de Boulogne n’étaient pas des fachos. Il est également vrai que les rivalités en France sont telles que même si t’appartiens à la même classe sociale que celui en face de toi tu vas le détester parce qu’il supporte un club rival. Cependant, en France il existe pas mal d’amitiés entre groupes Ultras d’un club opposé. Par exemple, les Magics Fans de Saint-Étienne avec les Ultras Marine de Bordeaux. Quand à mon club, il n’existe pas d’amitiés avec des groupes en France mais il y a pas mal d’amitié avec des clubs en Europe comme par exemple la Sampdoria de Gênes (Rude Boys, Tito…), l’AEK Athènes (Original 21), Livourne (BAL 99), Rayo Valecano (Bukaneros), Sankt Pauli (Ramba Zamba), Rapid Vienne (Ultras Rapid), et encore pas mal d’autres… Ces groupes là partagent les mêmes idées d’opposition au système, ont gardé la mentalité Ultra et surtout sont ouvertement antifascistes. Ces amitiés là portées vers l’étranger amènent une fraternité et une solidarité Européenne. Dans ces temps où le pouvoir cherche à nous diviser, ces amitiés là sont bénéfiques et nous permettent de connaître les situations de plusieurs pays et de pouvoir constater que la répression se durcit à travers le monde et que seul l’union des prolétaires pourra changer le système et renverser le capitalisme. Encore faut-il que les camarades présents dans les groupes soient en capacité de porter les idées du socialisme telles que nous les défendons.

Tu parles de socialisme, d’antifascisme, quels liens fais tu entre ton engagement en tant qu’ultra et ton engagement politique ?

A quelques détails près le stade et la rue c’est la même chose, on se bat pour un idéal, un mode de vie, un mode de pensée. On se bat contre le racisme, l’exclusion sociale, on se bat pour la solidarité, pour la fraternité. Je dis souvent que la JC est ma seconde famille, les frères du stade sont ma troisième. Le stade est aussi une manière de dire nous ne rentrerons pas dans le rang. Nous ne sommes pas des moutons à la botte du capitalisme. On est contre le système. Et même si tous nos gars n’ont pas conscience de pouvoir renverser ce système, beaucoup ont conscience qu’il faut changer les choses…

Pour un football populaire, stop BUSINESS

Quelle ironie que ce soit pour la coupe de la Ligue qu’on ait pu apercevoir sur France 3 ce mardi la banderole des supporters de l’ASSE « Pour un Football Populaire – Stop Business ».

Doit-on rappeler que la LFP qui organise cette compétition qui invite uniquement les clubs pros tente de concurrencer la prestigieuse coupe de France (qui pour sa part invite également les semi pros et les amateurs) par un système de primes bien plus avantageux ?

Donner plus aux plus riches, voilà l’objectif de la LFP avec la coupe de la Ligue !

footpopulaire

footpopulaireEn haut à droite on peut apercevoir la banderole des verts : « Pour un Foot populaire – Stop Buisness »

S’il est rare de trouver ce genre de banderoles dans les stades, ce n’est pas que les supporters sont particulièrement partisans de la marchandisation du sport, mais plutôt car tout est fait pour éviter la contestation et transformer le supporter en « consommateur ».

Voici un extrait d’une interview d’un ultra bordelais paru dans les Cahiers du Football.

« On va clairement vers un modèle à l’Anglaise : un public consommateur, assis, qui paye sa place très cher… Nous avons eu l’occasion d’assister à quelques matches là-bas, c’est devenu assez triste !

A Bordeaux ça va, parce que nous avons un responsable de la sécurité qui est à notre écoute, qui sait que nous sommes des gens responsables, et qui nous laisse un terrain de liberté assez conséquent. En revanche à l’extérieur c’est souvent la galère pour rentrer notre matériel : mégaphones, drapeaux, etc. Et les textes des banderoles sont toujours contrôlés. Cela dit, si ça peut éviter de voir des croix gammées ou des croix celtiques dans les stades, ce n’est pas plus mal… »

Certes, mais votre banderole « Contre le racisme dans le football », déployée au Stade de France en 2002, pourrait aussi être interdite, car elle est de nature politique…

Oui. Nous avons d’ailleurs déjà ce genre de problèmes : à Lescure, on bâche en latérale une banderole « pour un football populaire, contre le foot business ». Il y a quelques matches, le responsable de la sécurité est venu nous dire que la Ligue demandait qu’on la retire. Il va vraiment falloir que nous nous méfiions.

Marseille Antifasciste

Marseille Antifasciste

Grenoble antiraciste

Grenoble antiraciste

Non au Foot Buisness - Lens

Non au Foot Business – Lens

Spartak Lillois – Etoile Rouge Lille Moulins

La victoire dans la défaite, (ou l’inverse)…

A peine quelques heures après le match et le résumé de nos adversaires est tombé. Le score annoncé ne ressemble même pas à un score de tennis tellement il est massif. Personne n’ayant compté les pions de notre coté, on fera confiance à nos adversaires pour s’accorder sur une victoire 9 – 7 de l’Etoile Rouge Lille Moulins. Mais au delà du score, c’est les circonstances du match qui sont importantes. En effet, les rebondissement ont été nombreux, à tel point qu’à la fin du match personne ne peut croire que l’ERLM est sortie vainqueur. L’ambiance dans les rangs de l’Etoile Rouge est orageuse alors que le Spartak vient de faire une remontée extraordinaire.

Rond 1 : La supériorité incontestable de l’Etoile Rouge.

ERLMComme annoncé dans le communiqué d’avant match, le premier quart d’heure est terrible pour le Spartak. Privé d’un terrain digne de ce nom, le match commence sur un petit terrain, avec 22 joueurs qui se marchent dessus. Dans une ambiance de cour de récréation, l’Etoile Rouge fait preuve d’une énorme agressivité dès les premiers ballons et enchainent de brillants enchainement qui leur permettent de marquer très vite 1, 2, 3 et plusieurs autres buts. Frappe du milieu de terrain, une-deux, tout y passe. Les actions s’enchainent et la défense du Spartak est à la rue. Après à peine 10 minutes, les offensives de l’Etoile Rouge laissent le Spartak à terre, le score est sans appel : 5-1. Et l’addition aurait pu être plus lourde encore sans les nombreux arrêts de notre gardien qui aura su s’illustrer.

Mais le second (premier) souffle du Spartak arrive enfin, et l’Etoile Rouge Lille Moulins ne tarde pas à montrer ses limites. Le Kop du Spartak pousse son équipe qui reprend le jeu à son compte et domine enfin en jouant par de longs ballons directement sur les attaquants.

Rond 2 : Un vrai terrain et un retour fracassant !

La libération pour l e Spartak. Le terrain central occupé jusqu’alors se libère et le match peut spartaklilloisse poursuivre sur un terrain aux dimensions normales. La vitesse peut alors s’exprimer, les espaces être trouvés, et chacun peut tenir sa place selon ses repères habituels. Le combat reste dur : tacles, coups, jeu de corps et marquage à la cullote mais l’esprit est sain entre les deux équipes. En revanche l’esprit d’équipe de nos adversaires se dégrage au fur et à mesure que la domination du Spartak s’installe et que le score se resserre. Chaque but du Spartak est un coup suplémentaire mis a l’Etoile Rouge qui voit ses joueurs perdre tout esprit solidaire. La seconde mi temps est largement dominé par le Spartak Lillois qui se rapproche but après but de l’Egalisation mais le retard pris en début de match était trop grand. Le match se termine sur le score de 9 buts à 7.

La victoire dans la défaite, (ou l’inverse)…

Au coup de sifflet final, les impressions sont mitigés. Si l’Etoile Rouge sort vainqueur de ce match et que cette victoire ne peut être remise en cause, les joueurs vainqueurs quittent le terrain la tête basse. L’esprit d’équipe de l’Etoile Rouge à volé en éclat et les dernières minutes furent un supplice pour une équipe qui ne parvenaient plus à aligner trois passes sans une critique envers un coéquipier. En revanche, et malgré de grosses frustrations suite au début de match, les joueurs du Spartak sortent glorifié d’un retour fracassant qui a failli s’avérer payant. La troisième mi temps se déroule dans une ambiance solidaire, malgré la défaite.

Un coup d’envoi sur grand terrain et avec un effectif complet aurait pu donner un dénouement bien différent, mais seule une revanche pourrait le confirmer.

étoilerougelillemoulins

Spartak Lillois – FC KAT KAT

FC kat katCe jour se jouait la phase allé du choc des 4 cantons entre le FC KAT KAT (on peut aussi dire tic tac, ou kit kat..) et le SPARTAK LILLOIS !!

Premier fait marquant, le Spartak affiche un effectif très riche ! Le match commencera avec plusieurs remplaçants plein d’envie et de fraicheur. Et si le recrutement se poursuit sur le même rythme il n’est pas impossible qu’une deuxième équipe ouvre ses portes prochainement ! A quand le match Spartak Lillois vs Spartak Lillois ?

4 cantonsLe match commence donc et les premiers coups sont échangés, tacles et duels étant au rendez vous. Un match costaud, avec un ballon bloqué dans la bataille du milieu. A la mi temps le score est vierge, aucune équipe n’à réussi à réllement s’imposer malgré un combat de tout les instants.

A la reprise c’est le Spartak Lillois qui frappe le premier et qui ouvre le score d’un magnifique tir à   ras du poteau. (1-0) L’ouverture du score galvanise les troupes et les Kit Kat sont acculés en défense à subir les offensives du Spartak. Malheureusement le deuxième but ne sera pas marqué et les tic tac égalisent  sur une belle contre attaque consécutive à une perte de balle malheureuse. (1-1)

A un but partout, le match s’équilibre, les deux équipes se rendant coup pour coup ! Et c’est le FC KAT KAT qui prend l’avantage sur corner. Après une dizaine de contre favorable, Kevin C prend sa chance et la balle rentre à quelques centimètres de la barre transversale. (1-2)

Mais c’était sans compter avec les ressources mentales des joueurs du Spartak. A quelques minutes seulement de la fin du temps réglementaire le but de l’égalisation est arraché suite à une partie de billard en pleine surface. Les supporters sont déchainés. (2-2)

2-2 à la fin du temps réglementaire, le 4e arbitre s’agite sur le bord de la touche en montrant le fckatkatchrono et les bières, mais rien n’y fait. La passion du jeu prend le dessus et les deux équipes s’accorde pour rajouter deux minutes de jeu…puis cinq minutes… puis dix. Chaque équipe a l’occasion de plier le match mais les deux gardiens font des merveilles.

Les arrêts de jeu seront finalement fatal au Spartak puisque sur la dernière action du match, le FC KAT KAT remonte tout le terrain et lance son attaquant au but. Pourtant fortement excentré, Kevin C prend sa chance de loin et envoie un missile dans la lucarne de notre valereux gardien qui ne peut rien faire d’autre que constater les dégats.

Kevin C est désormais activement recherché pour atteinte à l’intégrité morale du Spartak Lillois.