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Les yeux dans les Gueux, S02E04 : Retours aux sources

IMG_1060les yeux dans les gueuxv2Après l’interlude administratif vécu par le Spartak, lauréat régional de l’appel à projets « Fais-nous rêver », les deux joyeuses bandes retrouvent le chemin des terrains. Au programme, deux matchs contre des équipes déjà rencontrées : d’un côté, un déplacement désormais traditionnel à Camphin-en-Carembault pour le Spartak 1 ; de l’autre côté, la réception de Leers Stars Team au Mont de Terre pour le Spartak 2.

Spartak 2 – Leers Stars Team : « Le Spartak 2 fait de la résistance ! »

Pour son 4e match de la saison, le Spartak 2 retrouvait le bon air du Mont de Terre pour affronter Leers (à prononcer « lerse »), petite bourgade frontalière de nos amis les Belges, commune qui jouxte la fameuse ville de Néchin, refuge fiscal du-gros-qui-picole-et-qui-veut-pas-payer-ses-impôts je-suis-je-suis ? Un chèque de 10 000 euros à gagner, réponse à la question du jour et nom du vainqueur en fin de résumé. Bref, avec un bilan d’une victoire pour deux défaites, le Spartak 2.0 entendait bien sévir à domicile et ne pas laisser des quasi-belges les bouffer en friture !

Pour recevoir les Leersois, les Spartakistes deuxièmes du nom avaient sorti l’artillerie lourde avec l’effectif maximal de 10 joueurs, donc 3 remplaçants. Parmi eux, encore un nouveau venu lancé dans le grand bain du championnat, avec l’ami Clément Boudoulec (tiens ça sonne corse ça, non ?). Et un retour dans le bain, celui de Panda Romain, qui comme les belges, a besoin d’un 2e bain pour être croustillant.

Pour le reste, c’est du classique, du solide, du costaud, c’est du made in Spartak 2. Alors allons-y pour le déroulement du match !

D’entrée de jeu, les Leersois élégamment vêtus de violet vont littéralement… violer la cage spartakiste que l’on pensait inviolable. Après plusieurs alertes bien bouillantes, les frontaliers marquent à la suite d’un « coup de pied de coin » et d’une tête qui trompe la vigilance de D’joub, qui était pourtant en plan vigipirate écarlate ! (1-0)

L’équipe 2 retombe dans les travers des seconds opus décevants. Elle rejoint les tristement célèbres Trois frères le retour, La Momie 2, Les Visiteurs 2, Taxi 2, Jean-Paul 2… Manque de précision dans les passes, difficultés à aller vers le but, le démarrage est laborieux. Mais attention, se méfier du Spartak qui dort. Car L’Empire contre-attaque ! Et bien emmenés par Dark Jibé Vador, les soldats spartakistes sont impériaux ! Après plusieurs occasions intéressantes mais où le ballon atterrit à Tataouine, le Spartak va trouver la faille grâce à Clément ! Décidément après les célèbres François Momo et Jibé, la filière bretonne tourne à plein régime pour le Spartak qui devrait songer bientôt à organiser une soirée crêpes et « fest noz » pour en attirer encore quelques uns dans ses filets (enfin pas trop quand même, nos réserves d’alcool sont limitées). (1-1)

La suite de la première mi-temps est acharnée, le ballon voyage voyage, plus loin que la nuit et le jour, sous le regard incrédule des passagers du train nommés Désireless, qui longe le terrain du Mont de Terre. Mais grâce à une belle défense leersoise et à un D’joub D’joub affamé de ballons (il en mangera même 4 au cours de la partie, miam) le score en reste là à la mi-temps.

Les grandes manœuvres peuvent reprendre. Les deux équipes reviennent avec des bonnes intentions, et les occasions sont nombreuses. C’est le Spartak qui va tirer son épingle du jeu, (mais promet de la remettre dans la boîte à épingles après usage) et devinez quoi ? C’est encore Clément-le-Breton qui va faire cracher la cornemuse et expédier le ballon dans le portique écotaxe adverse ! Permettez moi cette intermède musical, véritable hymne d’amour à la Bretagne du foutchebol : « Ils jouent au ballon rond vive la Bretagne, ils ont une frappe en plomb, vive les bretons ! ».

Mais le Spartak va déboucher le cidre trop tôt, et la marée violette va de nouveau s’abattre sur les côtes du Mont de terre. Sur un nouveau coup de pied dans le coin là bas, un Leersois place une belle tête que D’joub parvient à détourner, mais la balle continue son chemin. D’joub se jette tel un jet-ski pour éviter que la balle franchisse la ligne. Alors franchise, pas franchise la ligne ? Heureusement, le Mont de Terre est à la pointe du progrès, et dispose de la « goal line technology » et d’un écran géant. Sur le ralenti que le public entier scrute fébrilement, indéniablement c’est le but ! (2-2). Vous vous en doutez, ce passage est romancé et relève de l’imagination poussive de son auteur.

Il reste une dizaine de minutes et le match peut toujours basculer des deux côtés. Alexis est proche de redonner l’avantage sur un cafouillage adverse mais le gardien se détend bien. Sur le but Spartakiste, les occasions sont très nombreuses mais Mathieu, Omar, Panda et Alex serrent les vis, et D’joub gagne ses duels. Mais sur un éclair de génie, un Leersois part dans le couloir gauche, dribble trois défenseurs, envoie une frappe puissante au ras des oreilles de D’joub (3-2). Ce but là, les violets ne l’ont pas volé !

Il ne reste que quelques minutes pour conjurer la peur, mettre de la vigueur et du coeur, être accrocheur et ainsi renverser la vapeur. C’est l’heure d’appuyer sur l’accélérateur. Sur une action qui laisse rêveur, Quentin fait chavirer le Mont de terre de bonheur grâce à une frappe d’empereur à la bonne heure ! (3-3).

Les dernières minutes sont insoutenables, irrespirables, le suspense est palpable. Finalement, sur une dernière action chaude pour le Spartak, le match se termine sur ce score de parité, amplement mérité pour les deux équipes qui ont offert du beau football comme l’on aime, un football tendre et généreux à la fois, aux bonnes saveurs d’ail et de ciboulette, bref du football gourmand-croquant, convivial et fraternel. Gros coup de chapeau et de cœur pour Leers, des types vraiment adorables et sympas.

Et bravo le Spartak 2 qui confirme la bonne ambiance qui règne dans le groupe, les gars si ça continue comme ça je vous emmène tous à Aquasplash !  Bonne ambiance mais aussi des résultats sportifs très corrects pour un petit nouveau. En attendant, c’est la trêve pour le Spartak, pas de match de championnat avant début novembre. Ah oui et au fait, la réponse à la question du jour était Gérard Depardieu. C’est Jean-Robert Couchemure des Bouches-du-Rhône (13) qui gagne le chèque. À dimanche dans Téléfoot !

Vive le Fisc, vive Fives, et vive le Spartak-tic-tac-tic-tac !

D’joub D’joub

Camphin-en-Carembault – Spartak 1 : « Les galactiques face au gratin Camphinois* »

* © D’joub D’joub

Après deux semaines sans compétition, le Spartak 1 reprend du service. Et c’est un déplacement bien connu qui attend les Rouges : le charmant village de Camphin-en-Carembault, dont mon confrère D’joub D’joub vous a largement vanté les mérites footballistiques et le potentiel humoristique à plusieurs reprises. Aucun doute, c’est bien un « Clasico » qui nous attend !

Surtout qu’avec la subvention remportée la semaine dernière, on envisage de racheter Zlatan, Ronaldo et Messi, et de faire sortir Cantona de sa retraite. Avec 1 300 €, sur un malentendu ça peut passer… En attendant, zoom sur l’équipe en place : les habitués du spartak sont accompagnés de deux nouveaux « galactiques », Warren et Christophe, qui jouent leur tout premier match sous les couleurs spartakistes.

Qui dit Clasico dit grande équipe en face, voici donc Camphin, son équipe très sympathique et sa forteresse imprenable, son terrain vallonné et ses buts pas très droits qui respirent le foot loisir !

Trêve de balivernes, c’est donc parti pour un match forcément animé ! Un match dont Camphin prend petit à petit les commandes mais le Spartak tient bon la barre. Offensivement, on tente de jouer sur des longs ballons, mais pour l’instant ça ne passe pas. Et c’est finalement Camphin qui ouvre le score, et de quelle manière ! Sur une frappe enroulée en pleine lucarne, tout simplement, quoi. Val ne peut que regarder (1–0). C’est quand même violent de commencer comme ça. C’est le moment parfait pour réagir, dira-t-on, et le Spartak a la réponse qu’il faut ! Lamine à la réception d’un centre s’y prend à deux fois pour tromper le gardien (1–1).

Un but qui a le don de réveiller le Camphinois qui dort, « Le Dormeur du Val Camphinois » dirait Rimbaud. Un réveil qui coïncide avec un moment que le Spartak affectionne particulièrement depuis le début de saison : le trou noir, le laps de temps où ne rien ne rentre et tout passe pour l’adversaire, qui se balade entre les dunes de la pelouse et marque trois buts (4–1).

Qui dit classico, dit duels acharnés

Qui dit classico, dit duels acharnés

Un trou noir qui n’est que passager, heureusement ! Cette fois, c’est Matt qui répond et qui réduit l’écart à quelques minutes de la pause (4–2). La révolte du Spartak ? Surtout que défensivement, ça va mieux, et Val réussit une parade remarquable (soyons fous, je dirais même stratosphérique !) sur une magnifique tête de Benoît, n°10 local, qui aurait largement mérité d’aller au fond. Mais ce n’est que partie remise pour Camphin qui en remet une couche avant la mi-temps (5–2).

5–2 à la mi-temps, ça ressemble étrangement à la première période de la déculottée que le Spartak 2 a prise ici il y a un mois. Cette fois-là, le score final était de 16–2. Alors le but, c’est de faire quand même mieux, faut pas pousser mémé dans les orties non plus ! Parce que mémé elle veut se battre et rattraper son retard ! Alors la tactique consiste à canonner, pilonner, de plus ou moins loin, encore et encore jusqu’à ce que ça rentre. On repasse donc rapidement à 5–3 grâce à une frappe dévissée mais détournée par un défenseur camphinois dans son propre but !

aveuglé par le projecteur, valentin ne peut lutter..

aveuglé par le projecteur, valentin ne peut lutter..

On pourra dire qu’un tiers du chemin est fait grâce à ce coup du pouce du destin. Notre destinserait-il donc de gagner ? Ben c’est que c’est pas aussi facile que ça, « tu pousses le bouchon un peu trop lion, Maurice ! » En fait non, notre destin est de revivre une deuxième période de trounoir. (*** ATTENTION : ce contenu est destiné à un public averti et est susceptible de heurter la sensibilité ce certains lecteurs.) Tout y passe : contre-attaque, nettoyage de lucarne, un-contre-un face au gardien… Votre gardien préféré après D’joub D’joub y va même de son ballon relâché ([mauvaise foi ON] Ah c’est pas ma faute, c’est l’éclairage ! [mauvaise foi OFF]). Si bien qu’à dix minutes de la fin, on se retrouve à 12–3, c’est le chaos dans la pénombre camphinoise. (*** C’est bon les âmes sensibles, vous pouvez revenir !)

À dix minutes de la fin, comment s’en sortir dans ce campharnaüm ? En stoppant l’hémorragie tout d’abord. Heureusement, le Spartak n’en prendra plus, on ne va pas faire durer le suspense plus longtemps. Par contre devant, ça va mieux aussi. On s’en remet à notre meilleur buteur de la soirée, j’ai nommé « contre-son-camp », qui marque le quatrième but spartakiste en déviant une nouvelle frappe (12–4). L’honneur est sauf, mais tant qu’on y est autant essayer d’en marquer un petit dernier, nous-mêmes cette fois. Les dernières minutes sont donc débridées, avec un Spartak qui se rue devant le but et un adversaire toujours aussi appliqué et qui continue de tenter sa chance. Au point que le 13e est sur le point d’arriver ; sauf qu’en cette fin de match, les bosses du terrain sont avec le Spartak et empêchent le capitaine camphinois de conclure devant le but vide… Ouf ! Dernière minute donc, et dernière occasion pour les rouges de remettre un peu d’eau dans le vin. Adrien est aux commandes mais bute sur le gardien. S’ensuit un cafouillage dont profite Christophe, qui marque son premier but pour sa première apparition sous le maillot spartakiste (12–5) !

C’est sur ce but que se terminent les « hostilités » face à une équipe que nous rencontrons toujours avec plaisir, même dans la défaite ! Maintenant, place à la trêve internationale !

Val

Les Yeux dans les Gueux, S2E00 : Double ration !

C’est la reprise du Spartak avec le premier tour de coupe, alors qui dit match dit résumé. Nouveauté cette année, et ce n’est pas pour vous déplaire : nous avons deux fois plus d’équipes engagées donc deux fois plus de matchs à résumer. Deux fois plus de trucs marrants, de rires et de chants ! (cass-dédi à l’ami Casimir qui fêtait hier son quarantième anniversaire…). Deux résumés pour deux styles et un résultat ma foi similaire : deux lourdes défaites qui n’auront pas anéanti la plume d’Alex, novice en la matière et du D’joub, rockstar du résumé spartakiste.

Commençons tout de suite par le résumé d’Alex, tout en poésie et en métaphores :

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Spartak 1 – La-Chapelle-d’Armentières : « Le confessionnal »

chapelle

Un beau crépuscule d’été indien. Ils ne payaient pas de mine…

Il fait bon en ce soir du lundi 15 décembre. Alors que le Spartak, remonté à l’idée d’entamer cette nouvelle saison, s’échauffe en cercle de 8, son adversaire du jour, la Chapelle d’Armentières, arrive au compte-gouttes sur la pelouse du Mont de Terre. On les savait bons, très bons même. En revanche, on était loin de s’imaginer que « la Chapelle » (parce qu’il va bien falloir leur donner un petit nom ! Et puis c’est quoi leur gentilé, d’abord hein ? Non, je ne regarderai pas sur Wikipedia.) nous réservait une hostie aussi difficile à avaler… Ah oui : pardon d’avance pour les métaphores religieuses, mais là, c’était trop tentant.

Petit hommage à la mascotte de la rencontre

Petit hommage à la mascotte de la rencontre…

Dès le coup d’envoi, on sentait une ferme envie de marquer le coup pour ce premier match. Le ballon partait et revenait. Opération pilonnage dans ta face. Les occasions ne manquaient pas et il était déjà difficile de déterminer l’équipe la plus engagée du début de match, ce moment clé où on « se chauffe », où on « ne plaisante pas, oh que non mon bon monsieur non merci je ne veux pas de thé ». Même si le terrain était aux mains d’un spartak survolté, la Chapelle, réaliste et opportuniste, parvient à décrocher son premier corner. Un corner avorté en renvoi, mais qui aura eu le mérite de donner la première suée à Adrien, le vaillant gardien du Spartak. Les coups de chaud ne restant jamais impunis, le Spartak relance vaillamment et c’est Nico, en plein sprint vers un ballon délaissé, qui manque de justesse de le rattraper devant les cages (devancé de quelques centimètres par le gardien de la Chapelle). Le décor est planté ? Pas si sûr…

Le suspense se maintiendra jusqu’à la dixième minute dont six minutes de désert offensif pour le Spartak, en mal de communication collective, qui ne parvient pas à accompagner son ballon vers le camp adverse : la Chapelle en profite pour se resserrer, parvient à se démarquer, remue les blancs en trois dimensions. Au terme d’une combinaison, ma foi vachement bien ficelée, la Chapelle ouvre le confessionnal sur son deuxième tir cadré de cette action après un premier contre d’Adrien, impérial sur ses appuis. 0-1

Il en faudra plus pour démonter le Spartak qui se reconcentre sur sa défense pour repousser la Chapelle en pleine croisade… Peut-être même un peu trop d’ailleurs, car il finira par écoper d’un pénalty pour tacle. Parce que oui, les réflexes ont la peau dure, mais la Sainte Bible des règles du jeu aussi. Dura lex, sed lex. Plus dur encore : la Chapelle réussit son tir. 0-2

On sent la fébrilité. Les spartakistes qui avaient déjà du mal à se parler continuent de s’arracher comme des beaux diables pour s’offrir des occasions de recoller au score. « Parlez-vous, les gars ! » Voilà probablement la citation choc de cette rencontre choc. Mais lutter contre le diable, c’est la spécialité de la Chapelle : impeccable de coordination et en pleine confiance, les beaux efforts blancs manquent de collectif et terminent inéluctablement dans les chaussettes bleues. Quelques exceptions toutefois avec ce beau service de Matt pour Nico, au centre, à qui il n’a manqué qu’un poil de réussite au bout des orteils. Le boulet de canon frôle les montants laissant pourtant derrière lui un gardien complètement battu.

On n’a rien vu, rien entendu. La nuit tombe sur le Spartak, mais le soleil brille encore sur La Chapelle qui déboule, déroule, enroule et marque. Les boules ! 0-3 Alors qu’on se voyait revenir dans le match, reprendre du poil de la bête, les bleus prennent le Spartak par surprise sur un contre fulgurant, impeccablement exécuté jusqu’au but et avant même que je ne pose mon stylo, rebelote ! 0-4

La Chapelle est en excès de zèle et même le Spartak ne parvient pas à lui faire perdre la foi. Non, « Il » n’y est pour rien ; on l’a dit avant, on l’a dit après, il m’a même semblé l’entendre pendant : ils sont forts. Certes, on commence à avoir les fesses un peu rouges, mais ça reste dans les limites du supportable pendant les cinq minutes durant lesquelles la Chapelle semble baisser l’étendard. Néanmoins, le Spartak n’en tire pas avantage et confesse une nouvelle fois le péché de non-communication et le péché mortel de non-marquage. La Chapelle adresse séance tenante le châtiment d’un but de la tête. Allez, cinq pater ! 0-5

On sent venir la fin de la mi-temps. Des deux côtés, on se désorganise un peu. On souffle, on se cherche, mais celui qui en souffre le moins, c’est la Chapelle qui conclut sa croisade de 30 minutes sur un nouveau but à l’image des précédents : une remontée fulgurante sur l’aile, remise au centre sur une ligne offensive impeccable qui passe, repasse, et sème le doute chez le gardien spartakiste quelque peu esseulé. 0-6

C’est la mi-temps et on en a plein le calice. Six pour être précis ! Un peu d’énervement, un peu de déception. C’est sûr, ce match, on ne l’aura pas, mais Jérusalem n’a pas été prise en trente minutes : tant qu’on a des jambes, on continue !

Mais les jambes ne suffisent pas, ça se saurait. La Chapelle, tête reposée et détendue, reprend son récital et continue son sermon là où elle l’avait laissé : juste là où elle s’apprêtait à dire « tiens, prends-en donc un septième ». 0-7, une sensation de déjà vu…

Certains disent que c’est pendant qu’on ne regarde pas qu’il se passe quelque chose. Eh bien contrairement à France-Allemagne, c’est vrai ! C’est précisément alors que le cercle des supporters conférait en cercle et que je cogitais les yeux baissés, que Benjamin, sur un contre cette fois-ci bien mené par ses coéquipiers, se retrouve devant les buts adverses, ballon aux pieds. Oui, le Spartak n’a pas oublié comment on fait (du moins quand il en a l’occasion). Bien décalé sur son bon pied, Ben tire et sauve l’honneur du Spartak après trente-quatre minutes de jeu. 1-7 Ne jamais sous-estimer l’orgueil spartakiste, surtout quand il sursaute ainsi !

Le Spartak aura à peine adouci l’amertume d’un tel score du sucre de son but que la Chapelle, peut-être vexée de ne pas avoir décroché le Fanny, brandit de nouveau le glaive et transperce la défense blanche en mal de marquage. Les blancs, malgré de meilleures intentions, n’arrivent toujours pas à cerner le jeu adverse depuis exactement trente-sept minutes de jeu. 8-1

Et c’est le début d’une traversée du désert pour les blancs (mais sans le chameau) qui peuvent toutefois compter sur la présence de leur gardien à ressorts pour limiter la casse.

***** À partir de là, vous êtes des héros, les mecs ! On va pas vous demander sept buts d’affilée, non plus !*****

Les deux équipes semblent commencer à accuser le coup physiquement, mais c’est toujours celle qui mène au score qui en souffre le moins… La confiance prenant le pas sur la lourdeur des jambes, la Chapelle continue de dérouler et profite d’un léger cafouillage défensif pour sévir et inscrire son neuvième but de la rencontre à la quarante-deuxième minute. Du coup, le spartak prend 1-9 dans la tête. Erf… si vous avez compris le jeu de mot on peut faire du covoit’ chez mon psy, padproblèm !

Pendant sept bonnes minutes, faute de pouvoir garder le ballon dans les pieds, le Spartak offensivement approximatif se défend sans relâche et tente de limiter la casse. Thomas et Etienne sont sur le coup, Nico fait du rapproché, tout le monde y met du sien ! Et ça marche : la Chapelle ne marque rien, mais dans un excès de passivité, le Spartak se laisse surprendre alors que l’attaquant centre bleu décide soudainement d’effacer trois défenseurs en ligne quasi-droite pour passer la barre des dix buts. C’est ça le sport solidaire, faut pas trop empêcher non plus ! 1-10

L’envie manque cruellement côté blanc. À quoi bon ? La Chapelle a la réponse à cette question : un onzième but. Dans son élan, elle continue de punir la moindre petite erreur défensive. Adrien se retrouve seul, pris en sécateur que les deux jardiniers de la Chapelle n’ont qu’à resserrer pour cueillir leur onzième but. Décidémment, ils ont aussi la main verte ! 1-11

Alors qu’on ne demandait qu’une chose, à savoir le coup de sifflet final, le sort s’acharne sur le Spartak qui écope de son deuxième pénalty (pour une raison qui m’est obscure, éclairez ma lanterne !) tout aussi réussi que le premier par la Chapelle. 1-12

Cinquante-huitième minute, la Chapelle avait encore un but, qui se passe de commentaire, en réserve et n’avait manifestement plus de place dans la sacristie. Du coup, elle en fait don au Spartak en assénant le coup de grâce suivi, deux minutes plus tard, du coup de sifflet qui mettra fin au prêche. 1-13 Amen.

Une hostie difficile à avaler, mais pas à digérer quand on connaît l’humeur spartakiste, joueurs comme supporters. C’est probablement l’esprit du rouge : chaleur, passion, persévérance ! Félicitations à la Chapelle d’Armentières pour sa prestation ce lundi au Mont de Terre ! Juste trop bons. On n’a pas beaucoup entendu parler de la prestation du Spartak dans ce résumé parce qu’on ne peut pas inventer, mais ce n’est qu’un premier match et on fera avec. Quoi qu’il en soit, l’épopée spartakiste est à suivre sur toute la saison et D’joub ne manquera pas de vous en faire une Odyssée online !

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Merci Alex, qui me permet de passer à l’étape 2 de notre périple… Nous retrouvons notre ami D’joub D’joub, dont nous suivrons les aventures chez de vieilles connaissances : Camphin-en-Carembault, véritable réservoir de jeux de mots foireux et de bons moments de foot. Oppa D’joub D’joub Style !

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Camphin-en-Carembault – Spartak 2 : « Merci pour ce moment ! »

ATTENTION : Ce résumé contient des passages violents susceptibles de heurter la sensibilité de certains et de dépasser complètement la rationalité du football. Si vous êtes sensible et particulièrement attaché au Spartak NE LISEZ PAS CE RESUMÉ !

C'est la reprise, le Spartak compte bien reprendre les armes et repartir à l'assaut des tranchées adverses !

C’est la reprise, le Spartak compte bien reprendre les armes et repartir à l’assaut des tranchées adverses !

Driiiing ! Ce lundi c’était la rentrée des classes pour le Spartak, avec une belle nouveauté cette année : deux équipes engagées en championnat et coupe, signe d’une belle vitalité et d’arrivage de chair fraiche. Et qui dit deux équipes dit deux fois plus de matchs, deux fois plus de résumés, donc deux fois plus de déconne et de rates qui se dilatent.

Cette rentrée se fait donc sous le signe du 1er tour de Coupe Loisir pour les deux équipes. Le Spartak 1 affrontait la Chapelle d’Armentières (sans doute ce qui se fait de mieux sur le marché du loisir) et le Spartak 2, c’est-à-dire le « Spartak Spartak » s’en allait retrouver de vieilles connaissances, j’ai nommé les sympathiques amis de Camphin en Carembault, victimes l’année dernière d’une scandaleuse vague de jeux de mots pourris sur le nom de leur localité. Le coupable court (et écrit) toujours…

On le sait comme dans les films de Luc Besson ou avec Christophe Lambert, les suites sont souvent des gros navets. Et bien au Spartak… C’est pareil ! Même si les acteurs sont beaux et intelligents, la mise en scène et le jeu d’acteur de Spartak 2 laisse à désirer.

Et pourtant le casting est prometteur avec le baptême de quelques petits nouveaux en match officiel. Parmi eux, on trouve Çenk (à prononcer Djenk s’il vous plaît, merci). Ce solide et sympathique gaillard tout droit venu de Turquie fait d’ailleurs une entrée fracassante. Après une minute de jeu, sur un beau centre de Valentin, Cenk notre plombier spartakiste plante une superbe tête qui caresse la lucarne de la tuyauterie camphinoise (1-0). Merci à notre agent et recruteur qui va chercher ce qui se fait de mieux à l’international !

Mais si le scénario paraissait alléchant au départ, l’intrigue va vite se tasser voire devenir carrément naze. Sous les coups de butoir de la superproduction d’Hollywood-en-Carembault, l’égalisation va venir très rapidement suivie de ses trois petites sœurs (4-1). Physiquement, c’est dur pour nos beaux gosses en chasuble orange. On sent que cet été, certains n’ont pas lésiné sur les glaces, les barbeuks et la picole.

Bref, c’est le moment choisi pour qu’un nouveau « bizut » entre en scène. Mathieu, tout jeune marié (pardon mesdames) qui nous a connu en lisant ces mêmes résumés sur le site (hé oui on recrute aussi grâce aux résumés, Zizou si tu me lis, y a une petite place pour toi). Mathieu, qui n’est pas Zizou certes, mais qui a du talent, envoie une énorme Trierweiler de 25 mètres, là encore pleine lucarne ! (4-2). Pour info, une Tierweiler, c’est une énorme bombe que l’on lâche sans que personne ne s’y attende, et ça fait mal…

La suite… ? Une vraie boucherie mes enfants. Camphin s’essuie littéralement les crampons sur le paillasson spartakiste, c’est la cascade de buts, la dégringolade, la débandade ; la branlée, la déroute, la déculottée. Le ballon entre dans les cages de D’joub D’joub aussi facilement que DSK au Carlton.

Tant et si bien qu’à la mi-temps, les deux équipes se quittent sur le score de (7-2). N’en jetez plus, la coupe est pleine, et on sent bien qu’elle ne sera pas pour nous cette année.

Mais ce n’est pas fini, le festival de Cannes du but va continuer et le Spartak déroule le tapis rouge, sur lequel tout le gratin camphinois va pavaner. Après 10 minutes de jeu en 2e mi-temps, Camphin en a déjà planté 6 de plus. (13-2). Désespéré et au bord du suicide, votre serviteur D’joub D’joub quitte les buts et laisse la place à Valentin qui va briller sur la fin de match en réalisant des parades de grande classe. Les Spartakistes auront bien quelques occases à se mettre sous la dent, mais étant désormais sans dents… CQFD !

Pourtant, Omar, le 3e et dernier bizut de cette équipe 2 va donner tout ce qu’il a pour stopper l’hémorragie, mais le terrain n’est déjà plus qu’un bain de sang. Ce n’est plus un match de coupe, ni de découpe, c’est UNE GUILLOTINE ! (nouveau code couleur pour les résumés, les phrases en gras seront les formules chocs, ça claque hein ?!).

Bon la suite du récit ne vaut pas le coup d’être racontée, juste vous dire que pour vos chers « sans dents » spartakistes la note est douloureuse et qu’ils auront du mal à s’asseoir demain (16-2) (oups !). Que les familles se rassurent, une cellule psychologique a été installée dans le club house (avec le fameux docteur House à l’intérieur !) et les gestes de premiers secours ont pu être immédiatement dispensés tels qu’une injection de bière rapide et efficace. Bref, l’’important c’est que ce match record fut placé sous le signe de la grosse déconnade, de la décontraction et de la FRA-TER-NI-TÉ.

Le « Spartak bis » est resté digne, et surtout l’adversaire a été absolument exemplaire, fidèle à sa réputation. L’occasion de les remercier pour la petite bière offerte. Et comme dirait Valoche, merci pour ce moment !

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Bon voilà, on commence par deux belles déculottées mais le Spartak est bel et bien de retour pour deux fois plus de buts, de suspense et de blagues foireuses… On vous promet des jours meilleurs pour la reprise du championnat ; alors on vous attend nombreux pour remonter le moral des troupes dès la semaine prochaine ! Vive le Spartak deux fois, vive la bière, et vive l’Ecosse libre !

Alex, D’joub D’joub (et Valentin pour coordonner tout ça !)