Archives pour la catégorie Le sport n’est pas une marchandise !

Tournoi de foot à 7 du Spartak Lillois

tournoi foot spartak lillois

Merci à Pti’Lu pour l’affiche

Le Samedi 30 août 2014, le Spartak Lillois organise son premier tournoi de foot à 7 sur le terrain du Mont de Terre à fives.

Mais au fait c’est quoi le Spartak ? C’est une association qui défend un sport populaire, convivial et solidaire, ouvert à tous. C’est l’idée de pouvoir se rencontrer, échanger, partager et passer du bon temps ensemble. Alors que nous allons bientôt souffler notre 4e bougie d’anniversaire, nous organisons pour la première fois un tournoi de foot, mais bien plus encore !

Une journée de promotion du sport populaire et solidaire. En plus d’organiser un tournoi de foot, nous voulons faire de cette journée un moment convivial et accessible à tous ceux, sportif ou non, qui partagent notre vision du sport. Nous mettrons en place tout au long de la journée de nombreuses animations autour du terrain. (Pétanque, mölkky..) Un village associatif sera également présent avec les associations amies et partenaires du Spartak. L’occasion de découvrir d’autres activités et d’échanger tout au long de la journée. Bien sur, il sera possible de manger sur place (spécialités locales à base de gras) et de se désaltérer au bar tout au long de la journée.

Du jeu, du fair play, du plaisir ! Niveau football, nous voulons nous démarquer des tournois compétitifs où l’enjeu du classement prend le dessus sur le plaisir de disputer de bons matchs dans un esprit sain. Ainsi, nous voulons rassembler les équipes qui mettent en avant le fair play et la convivialité d’une rencontre avant le résultat comptable. Pour les tacles rugueux, les cartons rouges et les excès de virilité, il y aura la coupe du monde au Brésil. Pour le jeu solidaire, le plaisir, le fair play le dépassement de soi, il y aura le tournoi du Spartak à Mont de  Terre.

N »hésitez pas et venez nombreux pour cette grande fête du sport et de la fraternité !

Événement facebook ici

LE PROGRAMME DE LA JOURNEE

Grève des patrons du foot

La grève des patrons du foot,

symbole d’un football buisness indécent

foot-buisnessRéunis la semaine dernière en Assemblée Générale, les présidents de clubs ont arrêté le principe d’une grève contre la future taxe à 75% pour la 15e journée de ligue 1 et 16e journée de ligue 2.

La mesure en question prévoit de taxer les entreprises qui versent des salaires de plus d’1 million d’euros. Cette taxe ne devra etre versée pendant seulement deux ans et est plafonné à 5% du chiffre d’affaire de l’entreprise suite à un premier recul du gouvernement. Elle représente donc au total 44 millions d’euros dont près de 20 uniquement pour le seul PSG dont le budget avoisine les 400 millions d’euros. Ainsi, le PSG qui débourse 64 millions d’euros pour s’acheter Cavani, refuse de s’acquitter de la solidarité nationale.

La grève : l’arme des travailleurs, pas des patrons !

Conquête du mouvement ouvrier, le droit de grève est un droit constitutionnel acquis suite à de dures luttes syndicales, souvent sanglantes. C’est par ce droit que les travailleurs peuvent faire entendre et défendre leurs intérêts face au patronat.

C’est par ce droit de grève que les ouvriers népalais ou thailandais aimeraient protester contre l’esclavage en cours sur les chantiers de la coupe du monde 2022 au Quatar. Pourtant, nombre d’entre eux meurent sur les chantiers, sans disposer de ce droit de grève. Alors quand des nantis et des bourgeois appellent à la grève pour protéger leurs coffres fort, cela a quelque chose de révoltant et de profondément indécent !

Le football, prisonnier de la finance !

Depuis l’arrêt Bosman en 1995 et la libéralisation du marché du football, le montant total des transferts en Europe est passé de 400 000 euros à plus de 2 milliards d’euros. La vente et l’échange d’êtres humains représentant une valeur marchande est devenu un business juteux, au delà parfois du respect des contrats de travail. Plusieurs enquêtes démontrent que c’est l’un des marchés les plus dérégulés de la planète, avec une mainmise de la finance et une avancée inquiétante de la corruption et du blanchiment d’argent lié aux paris sportifs.

Aujourd’hui dévoré par l’argent roi et la mondialisation, le football professionnel voit les financiers devenir des acteurs primordiaux et investir beaucoup d’argent, avec une attente de forte rentabilité.

MGB-FOOTAlors que la majorité des Français souffre de la crise, du chômage, de la précarité, des bas salaires, comment accepter les transferts et salaires indécents offerts à quelques dizaines de privilégiés. Les récents propos de représentants de la Fédération française de football (FFF) et de la Ligue professionnelle de football (LFP) se félicitant de l’engouement des financiers, quelquefois venus d’horizons improbables, pour investir dans les équipes du championnat de France, confirment que le football est pour eux une source de profit avant d’être un moyen d’émancipation.

Que dire, en comparaison de ces chiffres, de celui du budget du ministère des sports en baisse de 9% en 2013 est dont la répartition indique clairement les choix politique de l’état. Sur les 232 millions de budget, 174 sont attribué au sport de haut niveau contre seulement 8 pour le « sport pour tous ».

Tant d’indécence ne peut laisser indifférent, surtout en temps de crise. Dans un sondage Ifop – l’Humanité du 25 octobre 2012, une écrasante majorité de Français (86 %) pensent que la place de l’argent dans le sport est trop importante et 79 % disent que le mot business correspond « bien » à l’image du sport professionnel.

Ne pas se tromper de cible

Si le désamour pour le sport buisness est flagrant, les débats que nous avons pu connaître autour de l’équipe de france de foot lors de la dernière coupe du monde montrent que médias et politiques s’entendent très bien pour détourner l’attention vers les joueurs et trouver en certaines personnalités des boucs émissaires tout trouvés. Les débats nauséabonds de l’époque montraient d’ailleurs que les idées d’extrème droite avaient trouvé des relais au delà des cercles traditionnels. Ainsi, il n’y avait pas qu’Eric Zemmour pour crier sa haine du football des métèques et des banlieues ouvrières. Les expressions ressasées dans les médias «  désastre national, bus de la honte, défaite sportive et morale » montraient une surenchère verbale omniprésente pour condamner la grève des joueurs de l’équipe de france considérés comme des traîtres à la nation. En temps de crise il est plus facile de taper sur le footballeur que sur le patron ou le banquier. Les entrepreneurs de morale avaient alors clairement désignés les coupables et les traitres au cours d’une habile opération de stigmatisation raciale : la jeunesse populaire des cités, sous éduquée, inculte, arrogante, celle qui ne chante pas la marseillaise et ne représente pas assez bien la France pendant que les financiers et dirigeants du football professionnel continuaient leurs entreprises de marchandisation du sport.

Loin de soutenir des joueurs qui effectivement individuellement pensent argent et contrat pub, et pour cause, leur situation matérielle les conditionne à ça, il faut bien voir d’où viennent les discours qui enfoncent et stigmatisent facilement certaines catégories de sportifs. Ce sont les mêmes qui stigmatisent les sportifs d’origines populaires ou issu de l’immigration qui divisent la société dans les autres champs de la vie sociale pour imposer leur domination et la marchandisation du sport.

La racaille qui rend le football malade porte des costumes et n’est pas sur le terrain ! Ce n’est pas à la bande de Ribéry qu’il faut s’en prendre mais bien à la bande de Louvel. – président de l’Union des clubs de football professionnel (UNCPF)

Ce sont les financiers, les actionnaires, les patrons du football qui sont les vrai cibles à abattre.

Le Sport : un enjeu d’émancipation !

A des années lumières des valeurs du foot buisness, le football et plus largement le sport ont pourtant d’évidentes vertus éducatives permettant de découvrir des valeurs de solidarité, d’émancipation, de respect. Le poids et la pesanteur du football professionnel ainsi que ses dérives ne peuvent faire oublier, heureusement, l’engagement des milliers de bénévoles et de formateurs qui œuvrent auprès des jeunes licenciés, ni celles des associations, des groupes de supporters qui luttent contre la marchandisation du sport et la promotion d’un sport solidaire et populaire.

Non au Foot Buisness - Lens

Non au Foot Buisness – Lens

Ce n’est pas par hasard si aujourd’hui les puissants du monde du football se donnent tant de mal pour réprimer le mouvement ultra, jusqu’à interdire des banderoles dans le stade qui exprimerait une opposition au foot buisness. Les banderoles du Collectif SOS Ligue 2 réclamant que les matchs aient lieu à des heures décentes (suite au rachat des droits par bein sport) sont désormais interdites par Fréderic Thiriez (Président de la LFP). Un président de ligue se permet donc de bafouer la liberté d’expression des supporters et d’interdire des banderoles pacifiques faisant des supporters des français avec des sous droits. Le mouvement de résistance des ultras est un mouvement social profond et il doit être soutenu

A notre niveau, le projet social et sportif du Spartak Lillois est de promouvoir le sport solidaire et populaire. Cela se fait par une pratique ouverte à tous sans distinction financière, sociale, religieuse, ethnique, ou de niveau de jeu ainsi que par une organisation démocratique où chacun peut décider de l’orientation de l’association. Nous tentons de montrer que la rencontre sportive à d’autres enjeux que le résultat de fin de match, et que le sport peut être un vecteur d’émancipation, tant physique qu’intellectuelle.

Alors le Week end prochain, pendant que les fossoyeurs du football vont préparer leur grève pour protéger leur poule aux œufs d’or, venez soutenir le spartak à 19h terrain du mont de terre à fives.

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Rencontre avec un Ultra marseillais

Dans le prolongement de notre précédent article qui évoquait les banderoles déployés par les groupes de supporters contre la marchandisation du Foot, nous avons rencontré Alex, membre d’un groupe Ultra de l’OM et militant à la Jeunesse Communiste. Il nous explique ce que représente le fait d’être ultra, sa vision du football et ses engagements pour changer le foot et la société !

olympique marseillePeux tu te présenter et présenter comment tu es arrivé dans le milieu des ultras ?

Je m’appelle Alexandre (Alex), 25 piges, j’habite à Marseille et je me suis abonné au stade en juillet 2000. Depuis je n’ai pas quitté le stade. Je suis arrivé dans le milieu Ultra petit à petit. Au début, j’allais au stade avec mon père, c’était la sortie père-fils toutes les deux semaines. Lui-même étant passionné de l’OM depuis qu’il est jeune, il a ainsi voulu me montrer ce que c’était Marseille, et surtout ce que c’était le stade Vélodrome. En grandissant, j’ai tourné à travers le Virage Patrice De Peretti avec des potes d’enfance, pour enfin me caler dans mon groupe que je suit depuis 6-7 ans.

Ultras pour toi, c’est quoi ?

Être Ultra c’est avant tout un mode de vie, un mode de pensée. C’est une passion, parce qu’être Ultra c’est suivre son équipe, son club n’importe où. Que ce soit un week-end sur 2 à la maison, ou à travers la France et l’Europe (pour ceux qui ont la chance de jouer en Coupe d’Europe). Si tu n’as pas la passion de ton équipe alors tu ne sera jamais Ultra. C’est claquer tout ton pognon dans les dep’, c’est partir au beau milieu de la nuit pour te taper 1000 bornes, dans le froid, la neige, la pluie, chanter pendant tout le match et même si ton équipe est ridicule sur le terrain, c’est jamais rien lâcher pour l’amour du maillot. C’est aussi passer des après-midis entières avant le match pour préparer l’animation de la journée. T’arrives en début d’après-midi, le match il est à 20h, tu prépares les bâches, tu mets en place le tifo… Être Ultra c’est aussi l’animation de la tribune. Tu ne peux pas te revendiquer Ultra et passer le match sur un fauteuil en insultant l’arbitre dès qu’il prend une mauvaise décision. Être Ultra c’est chanter quoiqu’il arrive pour son club, c’est même passer tout le long de la rencontre, dos au terrain pour faire chanter ta zone, parce que c’est ça le sens même de notre passion. C’est aussi une histoire de groupe et d’amitié, voir de fraternité avec les gars qui sont à tes cotés tous les week-end et qui seront toujours là pour te prêter main forte si t’as une embrouille.

Comment considères-tu l’évolution du foot actuellement ?

Haha, j’aime cette question. L’évolution du foot actuellement est le reflet parfait de la société de surconsommation et d’hyper sécurité dans laquelle nous vivons chaque jour dans ce pays. C’est-à-dire tout pour le pognon. Pour un oui pour un non, les gars des groupes se font interdire de stade. Les groupes sont tenus par les couilles. Menaces d’interdictions, d’amendes, de sanctions et surtout de dissolution. Ils aseptisent les tribunes pour coller au mode anglais, que des consommateurs qui vont au stade, qui claquent des centaines d’euros et qui achètent tout leurs produits dérivés qui bafouent souvent l’histoire des clubs.  Certes, il est vrai qu’il y a de la rivalité, et même parfois de la violence, mais c’est cette électricité, ces ambiances géniales avec des tifos, des craquages de torches qui font toute la beauté d’un match de foot. Maintenant les gens vont au match de foot, comme ils vont voir un film au cinéma. Ils achètent leurs friandises, ils prennent leur coca, et dès que ça bouge un peu ou qu’ils ne peuvent pas voir à cause d’un drapeau, ils se plaignent. Mais le stade c’est justement l’ambiance, les chants, les tifos, les étendards, les papellitos (confettis), les pogos, les tambours, les torches… C’est aller le lendemain complètement aphone en cours ou au boulot. C’est raconter des anecdotes toute la semaine avant de s’en créer d’autres le week-end suivant.

Certains biens pensants disent que les ULTRAS ne se définissent qu’en opposition à d’autres groupes et amènent le chauvinisme et la division chez les travailleurs. (Je suis supporter marseillais, je m’oppose forcément aux autres supporters même si ce sont des prolos comme moi). Que penses-tu de cette théorie ? Penses tu au contraire que les ultras peuvent favoriser la solidarité et la fraternité entre les différents groupes de supporters ? As-tu des exemples de liens fraternels tissés avec d’autres groupes ?

La vérité, c’est que les deux théories sont réelles. Et même quand tu supportes le même club, tu peux avoir des rivalités entre groupes. L’exemple le plus célèbre en France c’est le PSG où s’opposait les groupes d’Auteuil où se trouvaient les gars des cités populaires et les groupes de Boulogne où se trouvaient les milices d’extrême droite, pour schématiser, bien que tous les gars de Boulogne n’étaient pas des fachos. Il est également vrai que les rivalités en France sont telles que même si t’appartiens à la même classe sociale que celui en face de toi tu vas le détester parce qu’il supporte un club rival. Cependant, en France il existe pas mal d’amitiés entre groupes Ultras d’un club opposé. Par exemple, les Magics Fans de Saint-Étienne avec les Ultras Marine de Bordeaux. Quand à mon club, il n’existe pas d’amitiés avec des groupes en France mais il y a pas mal d’amitié avec des clubs en Europe comme par exemple la Sampdoria de Gênes (Rude Boys, Tito…), l’AEK Athènes (Original 21), Livourne (BAL 99), Rayo Valecano (Bukaneros), Sankt Pauli (Ramba Zamba), Rapid Vienne (Ultras Rapid), et encore pas mal d’autres… Ces groupes là partagent les mêmes idées d’opposition au système, ont gardé la mentalité Ultra et surtout sont ouvertement antifascistes. Ces amitiés là portées vers l’étranger amènent une fraternité et une solidarité Européenne. Dans ces temps où le pouvoir cherche à nous diviser, ces amitiés là sont bénéfiques et nous permettent de connaître les situations de plusieurs pays et de pouvoir constater que la répression se durcit à travers le monde et que seul l’union des prolétaires pourra changer le système et renverser le capitalisme. Encore faut-il que les camarades présents dans les groupes soient en capacité de porter les idées du socialisme telles que nous les défendons.

Tu parles de socialisme, d’antifascisme, quels liens fais tu entre ton engagement en tant qu’ultra et ton engagement politique ?

A quelques détails près le stade et la rue c’est la même chose, on se bat pour un idéal, un mode de vie, un mode de pensée. On se bat contre le racisme, l’exclusion sociale, on se bat pour la solidarité, pour la fraternité. Je dis souvent que la JC est ma seconde famille, les frères du stade sont ma troisième. Le stade est aussi une manière de dire nous ne rentrerons pas dans le rang. Nous ne sommes pas des moutons à la botte du capitalisme. On est contre le système. Et même si tous nos gars n’ont pas conscience de pouvoir renverser ce système, beaucoup ont conscience qu’il faut changer les choses…

Pour un football populaire, stop BUSINESS

Quelle ironie que ce soit pour la coupe de la Ligue qu’on ait pu apercevoir sur France 3 ce mardi la banderole des supporters de l’ASSE « Pour un Football Populaire – Stop Business ».

Doit-on rappeler que la LFP qui organise cette compétition qui invite uniquement les clubs pros tente de concurrencer la prestigieuse coupe de France (qui pour sa part invite également les semi pros et les amateurs) par un système de primes bien plus avantageux ?

Donner plus aux plus riches, voilà l’objectif de la LFP avec la coupe de la Ligue !

footpopulaire

footpopulaireEn haut à droite on peut apercevoir la banderole des verts : « Pour un Foot populaire – Stop Buisness »

S’il est rare de trouver ce genre de banderoles dans les stades, ce n’est pas que les supporters sont particulièrement partisans de la marchandisation du sport, mais plutôt car tout est fait pour éviter la contestation et transformer le supporter en « consommateur ».

Voici un extrait d’une interview d’un ultra bordelais paru dans les Cahiers du Football.

« On va clairement vers un modèle à l’Anglaise : un public consommateur, assis, qui paye sa place très cher… Nous avons eu l’occasion d’assister à quelques matches là-bas, c’est devenu assez triste !

A Bordeaux ça va, parce que nous avons un responsable de la sécurité qui est à notre écoute, qui sait que nous sommes des gens responsables, et qui nous laisse un terrain de liberté assez conséquent. En revanche à l’extérieur c’est souvent la galère pour rentrer notre matériel : mégaphones, drapeaux, etc. Et les textes des banderoles sont toujours contrôlés. Cela dit, si ça peut éviter de voir des croix gammées ou des croix celtiques dans les stades, ce n’est pas plus mal… »

Certes, mais votre banderole « Contre le racisme dans le football », déployée au Stade de France en 2002, pourrait aussi être interdite, car elle est de nature politique…

Oui. Nous avons d’ailleurs déjà ce genre de problèmes : à Lescure, on bâche en latérale une banderole « pour un football populaire, contre le foot business ». Il y a quelques matches, le responsable de la sécurité est venu nous dire que la Ligue demandait qu’on la retire. Il va vraiment falloir que nous nous méfiions.

Marseille Antifasciste

Marseille Antifasciste

Grenoble antiraciste

Grenoble antiraciste

Non au Foot Buisness - Lens

Non au Foot Business – Lens

2013 : -9% pour le budget du ministère des sports

On nous avais promis le changement, mais le budget du ministère du Sport pour l’année 2013 est à l’image du reste : renoncement et capitulation face aux exigences d’austérité portée par les capitalistes. Les chiffres sont durs, particulièrement si on compare les budgets du sport pour tous et les montants astronomiques en jeu pour le sport profesionnel.

Le budget 2013 pour le sport sera de 232 millions € (soit une chute de 9% par rapport à 2012) ainsi répartis : 8,2 pour le « sport pour tous » (dont 3 sont promis au Musée du sport et aux Jeux de la Francophonie…), 173,8 pour le haut niveau, 19 sur les questions de prévention (dopage essentiellement) et 31 sur les formations.

Chiffres clés et points de comparaison

232 millions d’euros : c’est le budget de l’Etat prévu pour le sport en 2013

à comparer…

…aux 420 millions versés par Canal Plus à la Ligue Nationale de Football pour avoir le droit de diffuser deux matches de Ligue 1 hebdomadaires dans la saison

…aux 86,5 millions misés quotidiennement par les Français en 2011 selon l’Autorité des Jeux en ligne (Arjel)

8,2 millions d’euros : c’est le montant consacré au sport pour tous

à comparer…

…aux 173,8 millions destinés au sport de haut niveau

…aux 12 millions versés pour le  partenariat public privé de l’INSEP

aux 46 millions d’euros déboursés par le PSG pour « acheter » le footballeur Thiago Silva

126 : c’est le nombre de postes supprimés au Ministère des sports

10% : c’est la part des besoins pour les formations couverts par les crédits budgétaires

-8% : c’est la baisse des subventions aux fédérations

Selon le Crédit suisse, La France compte 2,6 millions de millionnaires et une quinzaine de milliardaires dont les plus grandes fortunes européennes : Bernard Arnault avec 31,5 milliards, Liliane Bettancourt avec 18,4 milliards, François Pinault avec 10 milliards, Serge Dassault avec 7,6 milliards et Jean Claude Decaux avec 3,7 milliards. A eux cinq, ils pèsent 71,2 milliards soit l’équivalent d’un quart des dépenses publiques de l’Etat.footbuisness

Tournoi du secours populaire : le foot au service de la solidarité !

Mardi 4 décembre : de 18h a 23h, un tournoi de FUTSAL est organisé au profit du secours populaire, dans le cadre de la semaine de la solidarité à Lille 1 ! Le prix est de 2€, reversé au secours populaire !

tournoi secours populaireLe spartak avait sorti sa banderole dont les mots d’ordres « populaire & Solidaire  » résonnait particulièrement bien dans cette soirée placée sous le signe de la solidarité. Plus de 20 équipes avaient répondus présentes ce qui nous permis de passer une soirée entière à jouer.

tournoi secour pop Après de multiples, rudes et belles rencontres, les spartakistes ont cloturé cette belle soirée par une 3e mi temps bien mérité.  tournoi secourspop

Partizan, Spartak : même combat !

Voici le courrier reçu ce jour par le club du Partizan Tolosa démontrant les volontés qui existent partout en France de résister au football buisness et de populariser un sport différent, militant et émancipateur !

Chers amis spartakistes,

Nous sommes un club de foot toulousain inscrit dans le championnat FSGT a 7 existant  depuis 2 ans. Nous venons de découvrir votre site.
Nous tenons a saluer votre initiative de créer un club de foot militant et ouvert a tous portant les valeurs d’un autre football. Sachez que nous partegeons votre esprit et votre combat. En espérant que ce premier mail sois le début d’une longue amitié entre nos deux équipes qui aux deux bouts de la France sont unies par des valeurs communes. Verriez vous un inconvénient a ce que nous nous inspirions de votre charte qui nous semble tout a fait pertinente? En espérant avoir bientôt de vos nouvelles bonne chance pour cette saison qui commence.
Fraternellement.
Pierre Noël Cuq et Aubry Poitrin pour le Partizan Tolosa.

partizan-tolosa

A lille ou ailleurs, rejoignez les clubs associatifs et militants, créons nos propres équipes, soyons acteur d’un football ouvert à tous !

Le Spartak à la coupe du monde des sans abris

Le 21 Aout, c’était l’ouverture de la Homeless World Cup qui se tient cette année à Paris. L’occasion pour plusieurs membres du Spartak Lillois d’aller encourager les équipes engagées et notamment Stéphane, l’entraineur joueur du Spartak Lillois et membre de l’équipe de France !!

Délégation palestinienne a la Homeless World Cup

Délégation palestinienne a la Homeless World Cup

Ce fut l’occasion de découvrir un football totalement libéré des enjeux financiers et où le plaisir du jeu prend le dessus sur le reste. Ce fut également l’occasion de rencontres avec plusieurs représentants des différentes nations notamment avec les Palestiniens présents à cette coupe du monde

Le mot de Stéphane

stéphanegatusoTout a débuté au tournoi de Clairefontaine en novembre 2010 où des représentants de la FFF construisaient une équipe de street soccer pour la coupe du monde en France. Je fus sélectionné parmi les 15 derniers joueurs pour accéder a des stages tous les mois jusqu’au mois de juin. Le 24 juin 2011 fut publié la liste des 8 derniers joueurs selectionnés pour la coupe du monde au mois d’aout et avec surprise je faisais parti de cette liste. C’est avec joie et bonheur que je suis fier d’être le 1er nordiste sélectionné et de représenter cette région. Cela me donne aussir le statut d’international désormais. C’est avec une attente énorme que je suis ravi de vous inviter a cette compétition du 21 aout au 28 aout aux champs de mars à Paris.

  Retrouvez quelques vidéos de cette journée sur la chaine youtube du spartak : http://www.youtube.com/user/spartaklillois

Un spartakiste en équipe de France

La « Homeless World Cup » 2011 qui se  tiendra cette année à Paris du 21 au 28 août sur  le Champ de Mars verra un membre du SPARTAK LILLOIS faire partie de l’équipe de France !

homeless world cup  Cette compétition réunit 48 équipes masculines et 16 équipes féminines venues de 53 pays. Le tournoi de football de rue (street soccer) rassemble des délégations du monde entier, composées de joueurs et joueuses en situation de précarité. Ils sont tous issus de structures qui mettent en place des actions d’insertion sociale et professionnelle par le sport.
Créée en 2003, par Mel Young, la Homeless World Cup, bénéficie du soutien de l’UEFA, de plusieurs sponsors et de joueurs professionnels. Depuis sa création, cette Coupe du Monde a généré la réalisation de programmes sociaux dans plus de 70 pays, et la participation de plus de 100 000 sans-abri.
400 bénévoles sont attendus pour participer à la réussite de cet événement et pour lutter contre l’exclusion.


De la rue au sport ! (.)

Si l’Homme ne peut pas vivre sans se nourrir, se vêtir et se loger, il ne peut pas naître, grandir et vivre sans relation aux autres, sans action où il participe… Dès 1993, une personne à la rue a proposé des activités sportives pour faire face au quotidien pesant des week-ends, quand les institutions de travail social étaient en veille. Les associations de lutte contre l’exclusion se sont alors rassemblées la première fois en 1999 autour d’un tournoi de la solidarité. La pratique du sport s’associe alors à un dispositif d’aide sociale visant à soutenir les personnes sans abri, à les aider à mieux vivre leur quotidien, puis à les intégrer dans des démarches d’insertion sociale.

stephane paris

Stéphane

Les personnes en situation de précarité ont trop peu d’occasions d’exprimer leurs potentialités et leurs envies. On observe trop souvent la personne au regard de ce qui lui manque, non en fonction de ce qu’elle peut engendrer comme bénéfice. Pour les associations, la pratique du sport permet d’enclencher une compréhension approfondie de la situation sociale de la personne, hors de l’institution où l’accompagnement est conventionné. Le sport fait que personne n’appartient à un statut : on n’est plus sans-abri, on est joueur et on se situe alors dans un processus de transformation. Ce qui est en jeu, c’est la passion commune autour de l’activité. Le sport permet de laisser à l’écart, pour un temps, sa situation précaire et de se fondre dans un autre environnement.

REMOBILISER LE CORPS, REDYNAMISER L’INDIVIDU

La pratique sportive permet de décentrer la relation d’aide pour créer un échange réciproque. La relation socio-éducative se transforme parce que le sport vient apporter une connaissance différente de l’autre car décontextualisée de l’enjeu de réinsertion. La vie en groupe vécue autour d’un même centre d’intérêt amène à comprendre les vrais enjeux du projet de vie à construire et permet de démontrer la force du collectif pour résoudre des problématiques sociales ou sportives. L’exclusion est souvent un processus rapide, tandis que l’insertion sera lente.

Les outils du travail social généralement mis en place ne suffisent plus à comprendre comment améliorer la situation de ceux qui se retrouvent à la rue. L’enjeu du sport est de permettre à la personne de reprendre confiance en elle. Avec l’appui de l’encadrement social, elle pourra trouver dans le collectif son rôle à jouer. Le sport pratiqué à ce niveau n’engendrera pas de carrière : le plaisir de se retrouver est primordial par rapport à l’aspect compétitif.

Et si le sport redonnait une fonction identitaire ? Le football, pratiqué de manière régulière, a pour attrait de projeter la personne sur le plus long terme. La remobilisation du corps, la redynamisation de l’individu, le fait de réapprendre des valeurs collectives déclenche des initiatives rapprochant la personne de la société.

Benoît Danneau,

Directeur général du comité local d’organisation Paris 2011 Homeless World Cup

Stéphane, un spartakiste en équipe de France

Stéphane, un spartakiste en équipe de France