Archives pour la catégorie Histoire et résistance

8 mars : journée des droits de la femme

En ce 8 mars, journée internationale des droits de la femme. Nous relayons le communiqué de la comission sport du PCF sur l’émancipation des femmes dans et par le sport.

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sport : enjeu d’émancipation pour toutes les femmes

journée de la femmeToutes les doctrines d’oppression commencent par la négation ou le contrôle des corps. Le corps a toujours été un enjeu de domination et donc de pouvoir. Le droit à maîtriser son propre corps et à l’accomplir dans toutes les dimensions de son potentiel physique et intellectuel est un enjeu politique majeur. Un enjeu pour les femmes. Il est donc grand temps que le sport cesse d’être un support du sexisme et permette l’émancipation de toutes les femmes !

Comment expliquer que les conquêtes sociales et du féminisme soient restées pendant tant d’années à la porte de l’institution sportive ? La volonté de certains présidents de clubs de voir le retour de la jupe au handball féminin, des affiches racoleuses pour le sport féminin, autant de dérapages ou reculs encore de nos jours …

Les inégalités entre les sexes et les stéréotypes de genre persistent. Les femmes restent cantonnées à certaines pratiques et exclues d’autres considérées comme « trop viriles ». Or, cette ségrégation n’est pas l’effet d’une différence de goûts « naturels », mais le produit de nombreux facteurs sociaux, politiques, institutionnels et religieux. Les femmes restent cantonnées à certaines pratiques dite d’entretien ou « de santé » et exclues d’autres considérées comme « trop viriles ».

Des chiffres qui parlent : les femmes représentent que 35% des licences sportives, 35% des athlètes de haut niveau, 15% au sein des instances dirigeantes, 10% des postes d’entraineurs nationaux et 5% des DTN. Le sport féminin est sous représenté dans les médias avec seulement 10% à 15% des articles de presses ou reportage TV.

Alors rappelons nos propositions pour une politique sportive qui réaffirme la laïcité et la mixité dans les espaces publics et développe les pratiques sportives des femmes. La culture sportive, au sens du projet émancipateur, n’est compatible avec aucune soumission qu’elle soit liée à une tradition, à la religion ou à des pratiques de domination masculine. La féminisation de la pratique des disciplines doit être encouragée et un accès mixte aux équipements sportifs doit être garanti. Il est urgent de promouvoir une meilleure représentation des femmes dans le monde sportif, représentation dans les instances dirigeantes du mouvement sportif mais aussi représentation dans les médias.

Nous proposons d’agir tout de suite pour :

•    Réaffirmer les principes de laïcité et mixité dans les équipements sportifs et dans les compétitions ;

•    Instaurer la proportionnalité dans les instances nationales, la part des femmes doit y refléter celle des licenciées ;

•    Ouvrir un chantier national avec les fédérations sportives pour le développement des rencontres mixtes, des pratiques émergentes dans toutes les disciplines et à tous les niveaux de pratique.

•    Prendre en compte la diversité des motifs d’agir, l’évolution des règlements et des formes de rencontres (compétitives ou non) ;

•    Modifier la Loi sur les retransmissions télévisées pour que les manifestations sportives féminines soient traitées de la même manière que les manifestations sportives masculines ;

•    Instaurer l’égalité de salaire entre les sportives et sportifs professionnels d’une même discipline ;

•    Promouvoir le développement de lieux de concertation au niveau local pour assurer un partage équitable des installations sportives, sans hiérarchie liée au niveau de pratique, sans discrimination de sexe ou d’âge ;

•    Garantir au sein de la formation initiale et continue des enseignant(es), des contenus spécifiques sur la question de l’égalité garçons / filles en général, et en EPS en particulier ;

•    Défendre auprès des instances internationales l’obligation d’avoir des athlètes féminines dans les délégations olympiques pour chaque sport représenté.

Nicolas Bonnet, responsable de la commission sport du PCF

Hommage au camarade Chavez

chavezSa vie aura marqué le siècle et l’histoire de la lutte des travailleurs du monde entier ! Par son engagement ferme contre l’impérialisme, Chavez aura réussi à redresser tout son pays, et redonner de la dignité à son continent !

Après plus de 10 ans à la tête de son pays, le militant de la révolution bolivarienne a créé une voie vers l’émancipation à tous ceux qui subissaient depuis des siècles le règne des dictatures et des coups d’états.

En redonnant une partie des richesses du Vénézuela aux vénézueliens, Chavez aura permis à son peuple de s’éduquer, de se soigner, d’hausser son niveau de vie, et de ne plus travailler uniquement dans la perspective d’enrichir les multinationales étrangères.

Il se sera également mis à dos les puissants de la planète qui après avoir tenté plusieurs fois de le tuer, doivent fêter aujourd’hui sa mort en espérant pouvoir reprendre le controle du pays.

Les entreprises de diabolisation de sa personne entrepris depuis le début de la révolution vont surement s’exprimer avec force, mais les militants progressistes seront toujours là pour rappeller que ceux qui traitent depuis des années Chavez de Dictateur sont ceux qui vomissent l’idée de démocratie ! Ce sont ceux qui ont essayé de tuer Chavez à plusieurs reprises à travers des Coups d’Etat, ceux qui ont tué Allende pour mettre en place la dictature, ceux qui voient le continent Sud Américain comme une source de richesses et de profits.

Gageons que le peuple du Vénézuela honorera la vie de son président en défendant les acquis de la révolution et en poursuivant le processus révlutionnaire ! La voie ouverte depuis plus de 10 ans et qui donne tant d’espoir aux peuples du monde entier doit continuer dans l’après Chavez !

Un peuple Uni, jamais sera vaincu !

Chavez siempre, la lucha Sigue !

Spartak Lillois

Rendez vous aujourd’hui à 18heures place de la République à Lille

pour rendre hommage à Chavez

« Laissez les chiens de l’empire aboyer, c’est leur travail. Le nôtre c’est de se battre pour achever la véritable libération de notre peuple » Hugo Chavez

hasta siempre

Banderole déployé lors du match Livourne Reggina.

Une étoile rouge ne meurt jamais !

rino-della-negraC’était le 21 février 1944. Les Francs tireurs partisans de la MOI étaient exécutés au Mont Valérien par les Nazis. Aujourd’hui encore, nous nous associons à tout ceux qui font vivre la mémoire de ces combattants de la liberté.

L’hommage à ces militants est nécessaire pour ne jamais oublier que que les grandes familles industrielles de notre pays qui multiplient actuellement les plans sociaux pour continuer de s’enrichir sont les mêmes qui il y a 70 ans clamaient haut et fort « mieux vaut hitler, que le front populaire! »

Il faut retenir la leçon : le grand patronat est prêt à tout quand son pouvoir et ses richesses sont mis en danger, y compris à recourir au fascisme !

C’est en ce sens que le Spartak Lillois s’engage à faire la promotion des valeurs de solidarité et d’émancipation et à lutter dans le football comme dans la société contre le racisme et le fascisme !

Parmis les membres de la FTP assasinés le 21 février 44 se trouvait Rino Della Negra, jeune ouvrier communiste originaire du Nord Pas de Calais qui avait évolué comme footballeur dans rino_della_negrale mythique club du Red Star.
Rino, c’est un fils d’immigrés italiens, ouvrier communiste et footballeur, résistant antifasciste. Né à Vimy, il est venu chercher du travail en Région parisienne à Argenteuil. Il jouait au football à Saint-Ouen avant de rejoindre le RED STAR. Il faisait partie du groupe manouchian et subit le même sort que ses camarades.
Une plaque lui rendant hommage est visible à Vimy, près de l’école Jean Macé pas loin du Monuments aux Morts. Une autre, est visible à Saint Ouen, au Stade Bauer, là où il jouait au foot.

Le Spartak Lillois rend hommage à ce footballeur résistant, et s’engage à continuer la lutte contre le fascisme sous toutes ses formes, dans le football comme dans la société.
En cette période ou tout à chacun semble chercher le grand remède pour redonner son sens des valeurs au football, le combat et le destin de cet immigré de banlieue ouvrière possède peut-être quelques vertus pédagogiques à exploiter. Et de quoi rafraichir la mémoire de certains politiques.
Souvenir éternel pour lui et ses camarades du groupe Manouchian mort pour la justice et la liberté !

Rino-della-negra  L’action de Rino dans la résistance

Le 7 juin 1943 il participe à l’exécution du général Von Apt au 4 rue Maspéro

Le 10 juin 1943 attaque du siège central du parti fasciste italien, rue Sédillot

Le 23 juin 1943 attaque de la caserne Guynemer à Rueil-Malmaison.

Le 12 novembre 1943, au 56 rue La Fayette il attaque avec Robert Witchitz des convoyeurs de fonds allemands, mais c’est un échec, Rino blessé et Robert sont arrêtés.

Le 13 novembre 1943 Spartaco Fontano et Roger Rouxel sont arrêté par Brigade Spéciale 2 des Renseignements généraux.

Le 15 novembre Missak Manouchian et Joseph Epstein tombent entre les mains de la BS2 en gare d’Évry-Petit-Bourg

Le 16 novembre Olga Bancic et Marcel Rajman sont également capturés.

Au total dix-sept résistants MOI seront appréhendés par la Brigade Spéciale 2.

Rino Della Negra, arrêté le 12 novembre 1943 sera fusillé au fort du mont Valérien le 21 février 1944 avec les 23 membres de l’Affiche rouge.

antiracsitefootLire aussi : article sur Rino Della Negra sur le blog Never trust a Marxist in fooball

Carton rouge contre Israël

israel-euroIl y a quelques mois que la campagne contre l’organisation d’un Euro Espoir en Israël bat son plein. (voir article ici)

Une manifestation avait notamment lieu ce Vendredi au siège de l’UEFA en Suisse pour y déposer une pétition protestant contre l’organisation de cet euro qui récompense l’Etat Israëlien pour des actions contraires aux valeurs sportives.

Si selon Michel Platini « l’UEFA ne peut tenir la fédération israélienne responsable de la situation politique dans la région » nous tenons à lui rappeller qu’il est idéaliste d’instaurer une séparation entre la politique et le Sport.

L’action raciste de l’Etat israëlien, la colonisation et la guerre touchent tout le monde y compris les sportifs : destructions de stades et d’infrastructures sportives, enfermement de joueurs professionnels Palestiniens pour délit d’opinion, sans chef d’inculpation ni date de procès, parfois depuis de très longues années. En outre, trois des terrains de foot où doit se dérouler le championnat sont des anciens villages palestiniens rasés par l’occupant.

Pas plus tard qu’hier soir, des supporters du Beitar Jérusalem ont scandé des slogans racistes tels que « Aucune arabe ne marchera ici », agitant des banderoles « Beitar pur pour toujours » suite au projet de recrutement de deux joueurs musulmans.

Face au racisme et à la guerre, il n’est pas possible de fermer les yeux. Ne pas condamner, c’est être complice !

uefa-racism

A quand les actes ?

Rencontre avec un Ultra marseillais

Dans le prolongement de notre précédent article qui évoquait les banderoles déployés par les groupes de supporters contre la marchandisation du Foot, nous avons rencontré Alex, membre d’un groupe Ultra de l’OM et militant à la Jeunesse Communiste. Il nous explique ce que représente le fait d’être ultra, sa vision du football et ses engagements pour changer le foot et la société !

olympique marseillePeux tu te présenter et présenter comment tu es arrivé dans le milieu des ultras ?

Je m’appelle Alexandre (Alex), 25 piges, j’habite à Marseille et je me suis abonné au stade en juillet 2000. Depuis je n’ai pas quitté le stade. Je suis arrivé dans le milieu Ultra petit à petit. Au début, j’allais au stade avec mon père, c’était la sortie père-fils toutes les deux semaines. Lui-même étant passionné de l’OM depuis qu’il est jeune, il a ainsi voulu me montrer ce que c’était Marseille, et surtout ce que c’était le stade Vélodrome. En grandissant, j’ai tourné à travers le Virage Patrice De Peretti avec des potes d’enfance, pour enfin me caler dans mon groupe que je suit depuis 6-7 ans.

Ultras pour toi, c’est quoi ?

Être Ultra c’est avant tout un mode de vie, un mode de pensée. C’est une passion, parce qu’être Ultra c’est suivre son équipe, son club n’importe où. Que ce soit un week-end sur 2 à la maison, ou à travers la France et l’Europe (pour ceux qui ont la chance de jouer en Coupe d’Europe). Si tu n’as pas la passion de ton équipe alors tu ne sera jamais Ultra. C’est claquer tout ton pognon dans les dep’, c’est partir au beau milieu de la nuit pour te taper 1000 bornes, dans le froid, la neige, la pluie, chanter pendant tout le match et même si ton équipe est ridicule sur le terrain, c’est jamais rien lâcher pour l’amour du maillot. C’est aussi passer des après-midis entières avant le match pour préparer l’animation de la journée. T’arrives en début d’après-midi, le match il est à 20h, tu prépares les bâches, tu mets en place le tifo… Être Ultra c’est aussi l’animation de la tribune. Tu ne peux pas te revendiquer Ultra et passer le match sur un fauteuil en insultant l’arbitre dès qu’il prend une mauvaise décision. Être Ultra c’est chanter quoiqu’il arrive pour son club, c’est même passer tout le long de la rencontre, dos au terrain pour faire chanter ta zone, parce que c’est ça le sens même de notre passion. C’est aussi une histoire de groupe et d’amitié, voir de fraternité avec les gars qui sont à tes cotés tous les week-end et qui seront toujours là pour te prêter main forte si t’as une embrouille.

Comment considères-tu l’évolution du foot actuellement ?

Haha, j’aime cette question. L’évolution du foot actuellement est le reflet parfait de la société de surconsommation et d’hyper sécurité dans laquelle nous vivons chaque jour dans ce pays. C’est-à-dire tout pour le pognon. Pour un oui pour un non, les gars des groupes se font interdire de stade. Les groupes sont tenus par les couilles. Menaces d’interdictions, d’amendes, de sanctions et surtout de dissolution. Ils aseptisent les tribunes pour coller au mode anglais, que des consommateurs qui vont au stade, qui claquent des centaines d’euros et qui achètent tout leurs produits dérivés qui bafouent souvent l’histoire des clubs.  Certes, il est vrai qu’il y a de la rivalité, et même parfois de la violence, mais c’est cette électricité, ces ambiances géniales avec des tifos, des craquages de torches qui font toute la beauté d’un match de foot. Maintenant les gens vont au match de foot, comme ils vont voir un film au cinéma. Ils achètent leurs friandises, ils prennent leur coca, et dès que ça bouge un peu ou qu’ils ne peuvent pas voir à cause d’un drapeau, ils se plaignent. Mais le stade c’est justement l’ambiance, les chants, les tifos, les étendards, les papellitos (confettis), les pogos, les tambours, les torches… C’est aller le lendemain complètement aphone en cours ou au boulot. C’est raconter des anecdotes toute la semaine avant de s’en créer d’autres le week-end suivant.

Certains biens pensants disent que les ULTRAS ne se définissent qu’en opposition à d’autres groupes et amènent le chauvinisme et la division chez les travailleurs. (Je suis supporter marseillais, je m’oppose forcément aux autres supporters même si ce sont des prolos comme moi). Que penses-tu de cette théorie ? Penses tu au contraire que les ultras peuvent favoriser la solidarité et la fraternité entre les différents groupes de supporters ? As-tu des exemples de liens fraternels tissés avec d’autres groupes ?

La vérité, c’est que les deux théories sont réelles. Et même quand tu supportes le même club, tu peux avoir des rivalités entre groupes. L’exemple le plus célèbre en France c’est le PSG où s’opposait les groupes d’Auteuil où se trouvaient les gars des cités populaires et les groupes de Boulogne où se trouvaient les milices d’extrême droite, pour schématiser, bien que tous les gars de Boulogne n’étaient pas des fachos. Il est également vrai que les rivalités en France sont telles que même si t’appartiens à la même classe sociale que celui en face de toi tu vas le détester parce qu’il supporte un club rival. Cependant, en France il existe pas mal d’amitiés entre groupes Ultras d’un club opposé. Par exemple, les Magics Fans de Saint-Étienne avec les Ultras Marine de Bordeaux. Quand à mon club, il n’existe pas d’amitiés avec des groupes en France mais il y a pas mal d’amitié avec des clubs en Europe comme par exemple la Sampdoria de Gênes (Rude Boys, Tito…), l’AEK Athènes (Original 21), Livourne (BAL 99), Rayo Valecano (Bukaneros), Sankt Pauli (Ramba Zamba), Rapid Vienne (Ultras Rapid), et encore pas mal d’autres… Ces groupes là partagent les mêmes idées d’opposition au système, ont gardé la mentalité Ultra et surtout sont ouvertement antifascistes. Ces amitiés là portées vers l’étranger amènent une fraternité et une solidarité Européenne. Dans ces temps où le pouvoir cherche à nous diviser, ces amitiés là sont bénéfiques et nous permettent de connaître les situations de plusieurs pays et de pouvoir constater que la répression se durcit à travers le monde et que seul l’union des prolétaires pourra changer le système et renverser le capitalisme. Encore faut-il que les camarades présents dans les groupes soient en capacité de porter les idées du socialisme telles que nous les défendons.

Tu parles de socialisme, d’antifascisme, quels liens fais tu entre ton engagement en tant qu’ultra et ton engagement politique ?

A quelques détails près le stade et la rue c’est la même chose, on se bat pour un idéal, un mode de vie, un mode de pensée. On se bat contre le racisme, l’exclusion sociale, on se bat pour la solidarité, pour la fraternité. Je dis souvent que la JC est ma seconde famille, les frères du stade sont ma troisième. Le stade est aussi une manière de dire nous ne rentrerons pas dans le rang. Nous ne sommes pas des moutons à la botte du capitalisme. On est contre le système. Et même si tous nos gars n’ont pas conscience de pouvoir renverser ce système, beaucoup ont conscience qu’il faut changer les choses…

le 8 octobre, dans la rue contre l’extrème droite !

Une manifestation antifasciste d’ampleur, la seule solution pour barrer la route à l’extrême droite le 8 octobre !affiche-manifestation-antifasciste-8-octobre-Lille-couleur-Profitant d’un contexte social tendu et d’une crise du capitalisme sans précédent, l’extrême droite entend poursuivre son implantation tout azimut. Partout en France et en Europe, elle distille son racisme et sa xénophobie sous la forme de l’anti-islam et de l’ultra nationalisme ainsi que de l’homophobie et du sexisme.

Le 8 octobre 2011 à Lille, c’est un ensemble de groupuscules fascisants provenant de toute la France qui appelle à se rassembler et à manifester. Toute la frange la plus dure de l’extrême droite française sera présente, des nationalistes autonomes aux identitaires en passant par les néo-nazis.

Face à cette provocation de l’extrême droite, nous nous organisons en conséquence ! Pour ne pas laisser étaler leur politique de haine, de racisme et de stigmatisation de l’immigration, opposons-leur la solidarité des travailleurs-euses face aux idées de l’extrême droite. Ensemble soyons uni-e-s, déterminé-e-s et solidaires dans l’action contre le fascisme qui est le bras armé du capitalisme.

Rendez-vous samedi 8 octobre 2011 à 15h, place de la Nouvelle Aventure, devant le marché couvert de Wazemmes (Lille)

Une soupe sera proposée par le CSP 59 à l’arrivée du cortège place de la République.

Le spartak Lillois est signataire de l’appel et sera dans la rue demain afin de faire de cette manifestation antifasciste une véritable manifestation populaire contre le racisme, le fascisme, et les valeurs de la haine propagés par les groupuscules d’extrème droite.

Signataires (à la date du 5 octobre)  :

ACF, Alliance Rouge et Noire, AL, Alternatifs, APU Moulins, CGT (section Conseil Général 59, section Mairie de Lille, UL historique de Douai, UL de Seclin, UL de Tourcoing, ULs d’Auchel, Béthune, Bruay, Isbergues et Lillers), CNT (UR Nord Pas-de-Calais, UR Lorraine…), CNT-NCA Belgique, Comité « Libérez-les », Comité Solidarité Basque, Comité SOS RACISME Lille, Cordillera, Coordination Communiste 59/62, CSP 59,  Europe Écologie Les Verts NPdC , FA Béthune, Flamands Roses, FGTB Jeunes (Belgique), Front Syndical de Classe, Gauche Alternative Lille, Gauche Unitaire, GDALE-CGA, Initiative Communiste Ouvrière, JC Lille, LDH, Le Cri du Coron, MRAP 59/62, NPA, Parti de Gauche, PCF Lille, PRCF, Solidaires 59/62, Spartak Lillois, SUD éducation 59/62, SUD étudiant-e Lille, SUD mairie de Lille, Turbulences Sociales…

Partizan, Spartak : même combat !

Voici le courrier reçu ce jour par le club du Partizan Tolosa démontrant les volontés qui existent partout en France de résister au football buisness et de populariser un sport différent, militant et émancipateur !

Chers amis spartakistes,

Nous sommes un club de foot toulousain inscrit dans le championnat FSGT a 7 existant  depuis 2 ans. Nous venons de découvrir votre site.
Nous tenons a saluer votre initiative de créer un club de foot militant et ouvert a tous portant les valeurs d’un autre football. Sachez que nous partegeons votre esprit et votre combat. En espérant que ce premier mail sois le début d’une longue amitié entre nos deux équipes qui aux deux bouts de la France sont unies par des valeurs communes. Verriez vous un inconvénient a ce que nous nous inspirions de votre charte qui nous semble tout a fait pertinente? En espérant avoir bientôt de vos nouvelles bonne chance pour cette saison qui commence.
Fraternellement.
Pierre Noël Cuq et Aubry Poitrin pour le Partizan Tolosa.

partizan-tolosa

A lille ou ailleurs, rejoignez les clubs associatifs et militants, créons nos propres équipes, soyons acteur d’un football ouvert à tous !

Soutien au Sankt Pauli relégué en Division 2

sankt pauliLe Fußball-Club Sankt Pauli est un club omnisports allemand, basé à Hambourg et fondé 1910. Sankt Pauli est particulièrement populaire pour son équipe de football et ses supporters. En effet, les jeunes et les travailleurs supportant le Sankt Pauli se retrouvent dans les valeurs défendues  par le club depuis plus de cent ans.

Selon le statut du club et le règlement du stade, le FC Sankt Pauli est un club sportif antifasciste et antiraciste.

La saison 2010-2011 se termine avec une relégation en seconde division pour le Sankt Pauli.

Mais nul doute que fidèle à ses valeurs, l’ensemble des membres du club et les supporters vont continuer à se battre sur et en dehors du terrain pour un sport populaire et contre le racisme. ultras.st.pauli

Un peu d’histoire !!

Le spartak moscou, grand club européen actuel fêtera l’année prochaine ses 90 ans. Le club surnomé en russe « Narodnaya Komanda » (l’équipe du peuple) a été créé par les syndicalistes soviétiques pour contrecarrer l’influence du Dynamo Moscou, club géré par la police et du CSKA Moscou qui était le club de l’armée.

spartakgkkLe MKC (Le cercle Sportif de Moscou)

L’histoire du club commence par la création du «MKC» de Moscou. C’est en 1922 qu’un nouveau club ouvrier, pouvant réunir les sportifs vivant dans les quartiers de Moscou de «Karsnaya Presnya» et de ses environs est crée. L’un des précurseurs de l’idée se nomme Ivan Artemiev. Plusieurs footballeurs connus à cette époque, tels que les frères Starostin ou Prokofiev se joignent au projet.

Le premier match amical disputé par cette nouvelle équipe remonte au 18 avril 1922 contre le «ZKC» de Moscou, alors 6 fois champion de la capitale russe. La rencontre se termine sur le score de 3-2 pour le «ZKC». La première rencontre officielle du «MKC» se déroule le 23 avril 1922 durant la «Coupe de l’Ouverture». Le «MKC», de nouveau opposé au «ZKC», remporte cette fois-ci la rencontre sur le score de 5:1.

Du MKC au Promkooperatsiya

En 1923, le MKC, ainsi que son terrain passent sous la gestion du comité de district du Komsomol (Jeunesse Communiste) de «Krasnopresn». En même temps, le club reçoit un nouveau nom – «Krasnaya Presnya» et obtient les titres de champion de Moscou en 1923 et 1924. Le stade «Krasnaya Presnya», entièrement reconstruit, ouvre ses portes le 20 juillet 1924. Les débuts internationaux du club ont lieu le 8 août.

En 1926, l’équipe prend le nom de «Pisheviki», que l’on peut traduire par «Les Ouvriers Agricoles». L‘équipe emménage alors dans un nouveau stade, le stade du nom de «l’Union des Ouvriers Agricoles de Tomsk», construit en juillet 1926.

En 1931, le syndicat des Ouvriers Agricoles prend fin. Le club change de nouveau de nom et prend celui de «Promkooperatsiya».

Les années 1932-1933 sont les années les plus énigmatiques du club avant l’ère du «Spartak». La presse se préoccupe en effet très peu du sport dans ces années encrées entre les deux guerres mondiales.

C’est pourquoi il est très difficile de juger les nombreux départ de joueurs clés du «Promkooperatsiya» au «Ducat», qui ont mis en péril la santé du club. La manufacture de tabac «Ducat» était l’une des plus grandes entreprises de Moscou. Celle-ci investissait considérablement dans le sport. L’équipe de football de cette fabrique est apparue en 1926. En 1932-1933 le «Ducat» était au sommet de son art, mais à partir de 1934, le club est tombé dans les profondeurs du classement. Le «Ducat» et «Prokooperatsiya» étaient deux clubs détenus par le même propriétaire, l’Union des Ouvriers Agricoles, ce qui peut expliquer ces transferts de joueurs.

Le Spartak à l’époque soviétique

La création de la communauté sportive du Spartak a lieu le 22 septembre 1934. Le 14 novembre suivant, le club «Prokooperatsiya» prend le nom de «Spartak». La décision définitive concernant la création du «Spartak» est acceptée le 28 janvier 1935. Fidèle à son histoire, le premier match du Spartak se déroule sur le même stade qu’en 1922. Le Spartak surclasse alors en match amical le club de «Triokhgorka» sur le score sans appel de 7:1.

Une semaine plus tard, le 19 avril, les instances de l’époque ratifient le statut et la position du club (le statut de la société, l’emblème et la couleur du maillot : rouge avec une ligne blanche sur la poitrine). Le club reçoit alors la base de « Tarasovka », où se déroule le premier match amical du Spartak le 18 juillet de la même année. Toute la structure du club prend le nom «d’école Centrale de football Spartak».

Nikolay Petrovich Starostin est désigné au poste d’entraineur de l’équipe dès 1934. L’emblème et le nom du Spartak de Moscou sont inventés par cette même personne, le père-fondateur du Spartak, Nikolay Starostin.

Son frère Andrey Starostin nous raconte l’histoire de la création du club :

«Le nom du Spartak est apparu soudainement après de longs débats. Mon frère aperçut le livre de Djovanioli et se souvint du héros de cet ouvrage, un gladiateur qui possédait toutes les qualités que doit posséder un sportif moderne. Ce nom mis tout le monde d’accord – le Spartak est né.» 

Le Spartak Moscou rend donc hommage a spartacus, gladiateur thrace qui fut le chef de la plus grande des révoltes d’esclaves contre Rome (en 71 Avant JC). Pendant deux ans, il réussit à tenir en échec la puissante armée romaine.

Aujourd’hui le SPARTAK LILLOIS reprend cet idéal de révolte et de liberté mis en oeuvre spartakkkpar Spartacus. Depuis un an nous faisons grandir une équipe atypique, s’inscrivant dans la tradition du football populaire et militant Nous refusons la déshumanisation du football et la hiérarchisation des clubs traditionnels. Non, le sport n’est pas une marchandise sans âme. Ainsi, le Spartak Lillois propose d’allier une pratique solidaire, ouverte et émancipatrice du football avec des valeurs de tolérance, et de fraternité, rejettant les valeurs de la haine, le repli sur soi et le racisme.