Archives pour la catégorie Histoire et résistance

Contre l’islamophobie, arme de division massive

10940475_337915709729767_238241813994573715_nCe samedi 28 février, le Front Uni des Immigrations et des Quartiers Populaires appelle à une manifestation contre l’islamophobie.

Engagé dans la promotion des valeurs d’égalité et de solidarité, le Spartak Lillois ne peut que s’associer à ce rassemblement, d’autant plus dans un contexte de libération des paroles et des actes racistes et islamophobes.
En plus des audiences médiatiques des Zemmour ou Houellebecq qui se font les relais quotidiens de la pensée d’extrême-droite, les actes hostiles aux musulmans progressent dans une impunité et un silence inquiétant. En effet, dans les deux semaines qui ont suivi l’attentat contre le journal Charlie Hebdo, autant d’actes islamophobes ont été recensés que sur l’ensemble du territoire en 2014. Dans les 24 heures ayant suivi l’attentat, on constatait 34 actes graves, parmi lesquels des agressions de femmes voilées, des coups de feu sur une salle de prière, des incendies de mosquées, etc.
Les musulmans sont aujourd’hui pointés du doigt comme étant l’ennemi intérieur, la cible à abattre. Les propos de Roger Cukierman cette semaine en témoignent. Pour lui, « toutes les violences aujourd’hui sont commises par des jeunes musulmans ».

De la même manière qu’hier on utilisait le juif comme bouc-émissaire, on veut aujourd’hui détourner la colère sociale contre les musulmans.

infographie-islamophobie21A l’heure ou tous les politiques s’inquiètent du vivre-ensemble et de l’intégration, nous affirmons que les quartiers populaires ont besoin d’emplois, de logements, de services publics. En aucun cas ils n’ont besoin de discours stigmatisants, de haine et de divisions.

La lutte contre le racisme n’est pas l’affaire des élus et des politiques, c’est l’affaire du peuple tout entier, des citoyens, des associations, des organisations.

Ne nous laissons pas diviser, soyons unis contre le racisme et l’islamophobie !

Venez nombreux samedi 28 février, à 15h00 place de la République à Lille

Robert Marchand, à 102 ans : tout roule !

C’est un nouveau record pour Robert Marchand qui a parcouru ce vendredi 31 janvier la distance de 26,3927 kilomètres en une heure. A 102 ans, il améliore de plus de 2 km son record de l’heure des plus de cent ans. Celui qui n’avait pas roulé sur un vélodrome depuis 1937 a pourtant jugé que battre ce record était « assez facile ». Il espère désormais que quelqu’un puisse battre son record pour pouvoir à nouveau enfourcher son vélo.

Sport et militantisme, la formule gagnante !

robert_marchandLorsqu’on demande à l’intéressé comment il explique son état de forme, il indique avoir fait toujours fait « beaucoup de sport, surtout du vélo, et de la boxe, de la culture physique, de la gymnastique, des poids et des haltères. J’aime ça. C’est ma passion, comme d’autres aiment jouer aux cartes ou regarder la télévision. » D’ailleurs, de son propre vœu, Robert explique avoir été seulement à 90 % de ses capacités pour battre son record. « Je suis même plutôt en dessous. Le temps était tellement mauvais qu’on a pas pu s’entraîner comme on le voulait, » a-t-il ajouté.

Adhérent au PCF depuis 1962 et abonné de longue date à L’Humanité, Robert roule depuis toujours contre les injustices. Pas question pour lui de jouer les planqués. Mais le mieux, c’est de le laisser conclure par une de ces anecdotes dont il a le secret : « En 1943, à Château-Landon, à Paris, je devais faire le prof de gymnastique des fils à papa, des fils de collabo qui venaient se planquer aux pompiers de Paris pour échapper au service du travail obligatoire, le STO. Alors, j’ai refusé de leur donner des cours. Du coup, le colonel, ce salopard, m’a collé un mois de prison. » Mais il ne l’a pas emporté au paradis… Bien au contraire, les relevés effectués en octobre par la physiologiste du sport Véronique Billat, montre qu’il aurait aujourd’hui la puissance énergétique d’un homme de quarante-cinq ans.

Article de L’Humanité, « 102 ans et toujours en piste »

Le 26 Novembre 2014, Robert Marchand a fêté ses 103 ans. Et pour ça, il a réalisé l’ascension du col qui porte son nom. Défi relevé avec une montée de 10 kilomètres avec 450 m de dénivelé en 56 minutes. Un véritable exploit. Heureux et fier d’avoir bravé la pluie et le froid, il a reconnu à l’arrivée être un brin essoufflé…

Le maillot du Deportivo Palestino, élement de lutte contre la colonisation

deportivo palestino free palestine

Sur les numéros floqués au dos du maillot, la carte de la palestine d’avant la colonisation

Pour l’année 2014, le club chilien du Deportivo Palestino, fondé en 1920 par des immigrés palestiniens et figurant en première division de football au Chili, a décidé de faire figurer sur son maillot la carte de la Palestine historique, d’avant 1948. C’est un geste fort qui rappelle la colonisation que subit la Palestine depuis plus d’un demi-siècle ! Les vives réactions des sionistes du Chili ne font qu’indiquer l’importance de ce geste. Là où certains voudraient réduire la Palestine au silence, le football est un moyen comme un autre de populariser le combat contre la colonisation et la résistance palestinienne.

Les Chiliens d’origine palestinienne regroupés dans la Federación Palestina de Chile déclarent publiquement ce qui suit :

« 1. Nous regrettons profondément que les sionistes chiliens aient l’intention d’importer dans notre pays le conflit au Moyen-Orient, en essayant ainsi de salir l’histoire et la contribution fondamentale du Deportivo palestino dans le développement du sport dans notre pays et en particulier dans la municipalité de La Cisterna, où il existe depuis plusieurs décennies et réalise un travail important pour le plus grand bien de la communauté.

2. Nous rappelons que le Deportivo et ses symboles existent dans notre pays depuis 1920, soit 28 ans avant la création en Palestine de l’État d’Israël. Les tentatives de victimisation et d’exploitation politique faites par ceux qui défendent Israël et ses politiques d’extermination physique et politique du peuple palestinien, nous paraissent grossières.

3. Nous pensons que si les sionistes Chili étaient vraiment intéressés à ne pas importer ici ce conflit, avant de tenter d’attaquer la communauté chileno-palestinienne et ses organisations historiques, ils renonceraient à expédier de jeunes Chiliens recevoir une formation militaire en Israël, et cesseraient de soutenir constamment les violations systématiques de cet État à l’égard des droits humains et nationaux des Palestiniens .

4. Nous déplorons l’hypocrisie de ceux qui expriment leur indignation face à cette carte, tandis qu’ils parlent des territoires occupés comme de territoires disputés et continuent de soutenir la construction de colonies et du mur d’apartheid en Palestine, constructions condamnée par l’ensemble de la communauté et de la légalité internationales.

5. Nous apprécions les expressions sincères de solidarité avec le peuple chilien face à cette attaque sournoise, et en particulier celles venues de nos concitoyens de confession juive qui ont exprimé leur solidarité et le rejet de toutes les politiques d’extermination physiques et politiques d’Israël et de ses défenseurs où qu’ils soient. »

Colonisation palestine israël

Hommage à Mustapha Zitouni

mustapha_zitouniMustapha Zitouni est décédé ce dimanche à l’âge de 86 ans. Cet ancien défenseur, international français, s’est fait connaitre pour avoir préféré mener la lutte anti coloniale et renoncer à sa carrière de footballeur. Alors qu’il est considéré comme un des meilleurs défenseurs de France, il quitte clandestinement le pays pour s’engager dans l’équipe de football du FLN algérien. C’est une période où la guerre fait rage mais Mustapha Zitouni ne recule pas et met sa vie en jeu pour faire triompher l’idée d’une Algérie indépendante et souveraine. Cette équipe du FLN deviendra le symbole de la nouvelle Algérie, jusqu’à son indépendance en 1962.

« En patriotes conséquents, plaçant l’indépendance de la patrie au-dessus de tout, nos footballeurs ont ainsi tenu à donner à la jeunesse algérienne une preuve de droiture, de courage et de désintéressement », proclamait ainsi le GPRA (Gouvernement provisoire de la république algérienne)

« Amandla ngawetu » !

Mandela RIPC’est avec émotion que nous rendons hommage à Nelson Mandela, grand leader sud africain, héros des peuples opprimés par l’impérialisme, ami des plus grands révolutionnaires, mort ce soir à l’âge de 95 ans.

Nelson-Mandela-Boxing-GlovesSi le monde perd un grand résistant, son idéal et ses combats continuent de vivre à travers toutes les luttes qu’ils restent à mener dans notre pays et ailleurs. Le meilleur moyen d’honorer Mandela est de poursuivre la bataille contre le racisme et pour l’égalité des droits, contre l’apartheid toujours en cours en Palestine, pour l’émancipation des peuples ici et là bas.

Alors que des propos discriminants et stigmatisants les plus fragiles sont tenus jusqu’au plus haut sommet de l’état, que le pouvoir socialiste continue d’expulser et traquer les sans papiers, ce moment d’émotion doit se transformer en colère et en rejet total du racisme ! Ni en France, ni ailleurs nous n’accepterons la division des plus faibles pour le profit des plus riches !

Nous jugeons indécent les hommages des puissants qui pendant des années ont coopéré avec le régime de l’apartheid d’Afrique du sud et continuent aujourd’hui de collaborer avec le régime d’apartheid israélien. Ceux qui qualifiait Mandela de « Terroriste » car il avait compris que la violence faisait partie des armes des opprimés pour renverser l’oppresseur peuvent retenir leurs larmes.

Après avoir été condamné à la prison à perpétuité par la minorité blanche qui accaparait les pouvoirs politiques et économiques d’Afrique du Sud, Mandela a bénéficié d’une large campagne de soutien pour sa libération. Une preuve que la force populaire peut faire plier n’importe quel pouvoir !

mandela footMandela restera aussi connu pour son utilisation du sport dans la lutte contre l’apartheid et comme instrument d’unité populaire. En 2000, il avait ainsi déclaré que : «Le sport a le pouvoir de changer le monde. Il a le pouvoir d’unir les gens d’une manière quasi-unique. Le sport peut créer de l’espoir là où il n’y avait que du désespoir. Il est plus puissant que les gouvernements pour briser les barrières raciales. Le sport se joue de tous les types de discrimination.» Dans la continuité de cette vision, le Spartak Lillois développe aujourd’hui une pratique militante du sport visant l’émancipation collective et la promotion des valeurs d’égalité et de solidarité !

Le combat de Mandela ne s’est pas arrêté avec la fin de l’apartheid politique en Afrique du Sud, Madiba a également lutté avec acharnement contre la domination économique du capital et les injustices qui en découlent.

Tous les combats de cet homme sont des combats actuels ! Ici et là bas, organisons nous, luttons pour notre émancipation !
Le pouvoir au peuple ! (« Amandla ngawetu »!)

Spartak Lillois

Marche pour l’égalité et contre le racisme

Le Spartak Lillois était signataire de la marche des dominés qui s’est déroulé ce samedi de Lille à Roubaix. Une quinzaine de spartakistes au départ, une petite dizaine à l’arrivé des 15km. L’occasion pour certains de revêtir le nouveau t-shirt spartakiste.

L’occasion de réaffirmer que la lutte contre le racisme est l’affaire de tous et n’est pas une question d’expert. Ne laissons pas les politiques décider pour nous, cela fait trente ans que la marche de 1983 a démarré, il reste du travail ! Réalisons l’unité de tous ceux qui subissent dominations, stigmatisations, exploitations, racisme, sexisme, … Soyons nombreux, unis, déterminés !

Dans le sport ou ailleurs, non au racisme, au sexisme, aux dominations. Solidarité !

Marchedesdominées

Tract-marche

Le Partizan, poil à gratter du régime

Entre difficultés financières et répression, le club antifasciste de Minsk est la bête noire du régime biélorusse. Il joue dimanche un match décisif pour le maintien.partizan-minsk-540x304

Minsk (Biélorussie), correspondance particulière. Grâce à ses lois iniques et absurdes et à sa répression féroce, Alexandre Loukachenko a presque réussi à faire taire toute forme de contestation dans la société biélorusse. Mais il reste un domaine qui échappe à son emprise : le club de football du Partizan Minsk, un des rares clubs qui n’appartient pas à la poignée d’oligarques aux ordres du régime qui a fait main basse sur ce sport. Avec ses couleurs rouge et blanc (celles de l’opposition) et ses milliers de supporters antifascistes, le club est plus que jamais dans le collimateur des autorités. Sauvé par ses fans l’an passé, le Partizan joue ce dimanche le match le plus important de son histoire : une défaite et il descendrait en division régionale.

Une tragédie pour ce club résistant dont les tribunes sont rapidement devenues le point de ralliement des militants antifascistes du pays. « Une expérience unique en Europe de l’Est », souligne Anna Bolbas, jeune étudiante de vingt-deux ans bombardée présidente cet été, à la tête de ce club fondé en 2002. « À l’époque, les supporters biélorusses étaient soit néonazis, soit apolitiques, explique Andreï, un supporter. Les fans qui voulaient un football sans racisme se sont retrouvés au Partizan. »

Un club de football politisé et antifasciste

Si le club connaît rapidement un succès sportif et populaire, la légende du Partizan Minsk débute en février 2012, après son abandon par son propriétaire, plus en odeur de sainteté auprès des autorités. En multipliant les levées de fonds dans tout le pays, des centaines de supporters réussissent à faire revivre le Partizan. Repartant en division régionale, il devient, selon Anna Bolbas, « le premier club biélorusse sans lien avec le pouvoir ». Surtout, ils le transforment en un club : politisé et antifasciste. Une première en Biélorussie, mais surtout le début des problèmes…

Car depuis son accession au pouvoir en 1994, Alexandre Loukachenko a presque réussi à faire disparaître toute forme de contestation. Dans un pays où il est interdit d’applaudir dans les lieux publics (le 12 septembre un IG Nobel – IG pour ignoble, prix décerné aux actes les plus absurdes – a dénoncé cette décision prise par le pouvoir en juillet 2011) ou de se réunir à plus de trois dans la rue, les activités du Partizan sont mal vues. De plus, le club a créé sa propre ligue de foot en salle et fondé un webzine d’information (www.savvy.by). « Le plus important n’est pas le football, précise Anna Bolbas. Nous avons une mission sociale, lutter contre toutes les discriminations et prouver qu’une contre-culture peut exister en Biélorussie. »

Alors quand le club remonte en troisième division, en mars 2013, la réponse du pouvoir ne tarde pas. Dès le premier match amical, des policiers passent à tabac des supporters. Le début de saison tourne au calvaire. Faute d’avoir un stade aux normes, le Partizan essuie le refus de plusieurs stades d’accueillir ses rencontres et perd plusieurs matchs sur tapis vert. Puis ce sont les ambulances, obligatoires à chaque rencontre, qui sont absentes pour d’étranges « raisons administratives ». Et chaque match du Partizan se joue en présence de forces antiémeute qui décident qui peut accéder aux tribunes. « La police fait ce qu’elle veut », soupire Andreï qui, comme tant d’autres, a goûté aux arrestations arbitraires.

Si dimanche le Partizan réussissait à se maintenir, le club n’a pas encore réuni les 10 000 dollars (7 200 euros) nécessaires à l’inscription en troisième division pour la saison 2014. « Nos fans et notre magasin nous font vivre. Des sponsors veulent nous racheter, c’est hors de question ! », s’insurge Anna Bolbas. Et aucun aménagement ne semble possible avec le régime biélorusse qui serait bien trop content de voir disparaître ce club très encombrant…

Thibault Henry (source)

Il y a 70 ans, Auguste Delaune assasiné par les Fascistes.

auguste-delauneLe 12 septembre 1943, Auguste Delaune succombait à ses tortures dans un local sordide de la Gestapo. Petit retour, en guise d’hommage sur cet athlète rouge fidèle du sport prolétarien, devenu fervent défenseur du sport populaire en 36 avant de rejoindre les rangs de la résistance patriotique du PCF. Un homme guère porté sur le ballon rond, mais qui en raison de son sacrifice pour la France et la République verra son nom apposé sur de prestigieux stades et possède même « sa » coupe nationale de football … FSGT

Le 31 mai 2012, l’équipe de France rencontrait la Serbie dans la mythique enceinte de Reims, le Stade Auguste Delaune. À l’époque elle marquait encore des buts et gagnait ses matchs. Il y a aussi fort à parier qu’aucun des Bleus ne connaissaient ni le nom ni les détails de la vie de cet homme. Au mieux, ils ont sûrement imaginer qu’il s’agit d’un ancien président ou joueur champenois.

En fait, l’actuel pensionnaire de la L1 est certainement l’un des rares clubs à recevoir ses adversaires sous la « protection » d’un héros de la résistance (avec évidemment le Red Star et son Stade Bauer, d’ailleurs menacé) En effet, Auguste Delaune meurt le 12 septembre 1943, suite aux tortures infligées par la Gestapo, après avoir été livré fort aimablement par la police française, sans avoir parlé, juste livré son faux nom, Paul Boniface. Il avait auparavant fondé le réseau « sport libre » , le seul actif dans le petit monde très pétainiste du sport français, notamment pour dénoncer la politique antisémite et collaboratrice du régime de Vichy. Mais ce fut surtout en tant que responsable du PC clandestin qu’il fut arrêté. Car celui dont le patronyme va être si souvent attribué aux nouvelles installations d’après la Libération, se révéla d’abord un fidèle soldat du bolchevisme hexagonal, notamment à la tête de la Jeunesse communiste dans les années 20.

C’est d’ailleurs à ce titre (dans le cadre du suivi des « organisations de masse ») qu’il se retrouve promu à la direction de la FST (Fédération sportive du Travail, membre de l’Internationale rouge des sports basée à Moscou), après une purge d’ « éléments dissidents » (Jean Garchery notamment). Il sera même récompensé de sa fidélité et de son engagement sans faille par un « stage » au « pays du socialisme réel » et dans la capitale des soviets. Il y perdra au passage sa première épouse, Lise Ricol (récemment décédée), qui y rencontre un jeune révolutionnaire tchèque du nom d’Arthur London, dont elle partagera désormais la vie et les combats (brigades internationales en Espagne, par exemple, et, un peu tardivement, contre le stalinisme d’après guerre).

Toutefois, si le jeune athlète de Saint-Denis va laisser sa trace dans l’histoire du sport français, il le doit d’abord à son rôle crucial dans l’unité du sport travailliste, avec la naissance en décembre 1934 de la FSGT, sorte de « préliminaire sportif » au Front Populaire. Aujourd’hui, la coupe nationale de Football de cette dernière s’intitule toujours « Auguste Delaune » (aux dernières nouvelles, le PSG ne s’y est pas inscrit pour la saison prochaine). La Fédération lui rendra hommage jeudi prochain à Saint-Denis, au parc des sports qui porte son nom, ainsi que durant toute la Fête de l’humanité.

Source : http://www.sofoot.com/blogs/marxist/

À la rencontre de Mahmoud Sarsak !

Vendredi, le Spartak lillois s’est rendu à la rencontre de Mahmoud Sarsak, footballeur membre de l’équipe nationale de Palestine ayant passé trois années en prison en Israël et libéré après 92 jours de grève de la faim. L’occasion d’entendre son témoignage ainsi que celui de Mohammed Alarabi, président du club de sport des handicapés de Gaza.

Outre ces témoignages, nous avons pu participer à un petit tournoi de futsal placé sous le signe de la solidarité avec la Palestine et ses prisonniers politiques !

Des membres du Spartak lillois avec Mahmoud Sarsak, footballeur palestinien !

spartak-mahmoud-sarsak

Des membres du Spartak lillois avec Mahmoud Sarsak, footballeur palestinien !

Aujourd’hui dans L’Équipe, retrouvez une interview d’une page entière de Mahmoud Sarsak, son expérience en prison, les tortures, la politique d’Israël envers le sport palestinien.

Pour lire l'article, cliquez sur l'image.

Pour lire l’article, cliquez sur l’image.

Pas d’Euro En Israël : un état raciste et colonial qui emprisonne torture et tue les sportifs, détruits les stades ne peut accueillir une compétition de l’UEFA !

Colonialisme, racisme : HORS JEU !

NON A L EURO ESPOIRS EN ISRAËLBoycot-euro-israelPourquoi refuser qu’Israël organise l’euro Espoirs ?

Pour nous, il est impensable qu’Israël ait l’honneur de recevoir une compétition européenne alors que des sportifs palestiniens sont tués ou emprisonnés, que des stades et des infrastructures sportives palestiniennes sont bombardées, tuant leurs occupants, enfants compris. L’UEFAuefa qui affiche des valeurs progressistes en façade ne peut fermer les yeux sur le caractère raciste et colonial de l’état d’Israël. Un pays qui viole délibérément la charte sportive ne peut recevoir cette compétition !

Des footballeurs emprisonnés ?

sarsakLe cas le plus emblématique est celui de Mahmoud Sarsak, membre de l’équipe nationale palestinienne qui a passé 3 ans en prison, sans jugement ni procès, après avoir été kidnappé par l’armée israélienne.

Sa carrière est sans doute définitivement brisée après trois années d’emprisonnement et de tortures ainsi qu’une longue grève de la faim (92 jours) qui laissera des séquelles sur sa santé.

« J’ai été kidnappé, puis interrogé pendant 35 jours, a raconté Mahmoud a sa sortie de prison en juillet 2012. J’ai subi un interrogatoire violent et la torture. ils m’ont collé une étiquette de « combattant illégal » mais la seule raison pour laquelle j’ai été détenu, c’est que je suis un footballeur palestinien et que j’ai voyagé à l’étranger pour représenter mon pays, ce qui fait que mon drapeau est déployé dans des événements internationaux.

A l’intérieur de la prison, les forces d’occupation ont volé ma vie. Elles se sont appropriées ce qui aurait été le sommet de ma carrière sportive. J’ai été déplacé entre 9 prisons différentes. Dans la dernière j’ai passé tout mon temps en isolement. Je n’avais aucun contact avec ma famille et je n’avais le droit qu’à une lettre tous les 7 mois.

Je serais mort sans la mobilisation des palestiniens, et d’hommes et de femmes de nombreux pays qui ont obtenu que Joseph Blatter, président de la FIFA intervienne auprès d’Israël pour que je sois relaché. »

Mahmoud n’est pas le seul à subir ces traitements, on pourrait en citer des milliers. Depuis février 2012, c’est le cas du gardien de but de l’équipe nationale palestinienne, Omar Rouis, 23 ans et de Mohammed Nemer, 22 ans emprisonnés en Israel sans procès ni jugement.

Les dirigeants israéliens ne supportent plus que les palestiniens puissent continuer à faire du sport et veulent empêcher toute aspiration nationale palestinienne. Pas question de laisser des sportifs représenter les couleurs de la Palestine puisqu’Israël ne veut pas entendre parler de la Palestine et s’efforce depuis plus de 60 ans à les rayer de la carte.

Les interdictions de se rendre à l’étranger, les check-points et barrages israéliens en Palestine permettent à Israël de nier le sport et les athlètes palestiniennes. Quand des joueurs réussissent à sortir du territoire, ils ont emprisonnés ou victime de vengeance. Ziad Al Kourd, joueur de l’équipe nationale a trouvé sa maison démolie par l’armée après qu’il se soit rendu aux éliminatoires de la coupe du monde.

Des stades détruits ?

Le 10 novembre 2012, l’armée israélienne a bombardé un terrain de sport à Gaza, provoquant la mort d’enfants qui jouaient au football. En 2006, c’est le stade de Gaza qui a été détruit par des bombardements.

Du racisme ?

En Israël, le racisme gangrène le monde sportif et tout uefa-racismparticulièrement celui du Football. « Mort aux arabes » n’est pas seulement lancé par des supporters d’extrême droite mais est devenu une banalité dans les stades. Ainsi, le grand footballeur palestinien d’Israël Abbas Suan subit de multiples insultes racistes et échappe en 2005 de peu à une bande de supporters du Beitar Jérusalem décidés à le passer à tabac. Le Beitar Jérusalem c’est ce club, entrainé il y a peu par le Français Luis Fernandez, qui s’interdit formellement de recruter des joueurs arabes. On trouve dans ce club des banderoles « Beitar pur pour toujours », ou encore « Aucun arabe ne marchera ici ». Est-ce normal que ce club reçoive des matchs de l’UEFA ?

Il faut agir !

Malheureusement, les exemples et arguments sont nombreux, les prises de positions aussi ! Éric Cantona a par exemple affirmé qu’« il est temps de mettre fin à l’impunité d’Israël et d’insister sur les mêmes critères d’égalité, de justice, et de respect de la législation internationale que nous exigeons des autres États ». Il est signataire, avec Nicolas Anelka, Frédéric Kanouté, Mamadou Niang, Abou Diaby, Jérémy Ménez, Yohan Cabaye, Alou Diarra, Rod Fanni, Steve Mandanda, Didier Drogba, Eden Hazard, Nicolas N’koulou, Sissoko, André-Pierre Gignac, Anthony Le Tallec et d’autres d’une pétition contre la tenue de cette coupe en Israël.

« Nous sommes choqués de voir que certains politiciens et institutions sportives qui se sont inquiétés de la tenue de l’Euro en Ukraine en raison des violations des droits de l’homme, se taisent quand Israël est censé accueillir la coupe européenne de football des moins de 21 ans en 2013. Le Racisme, les violations des droits de l’homme et du droit international sont monnaie courante dans ce pays. Il y a dans les prisons israéliennes plus de 4 000 prisonniers politiques palestiniens dont plus de 300 détenus administratifs détenus sans procès ni accusations. »

La ségrégation et l’oppression n’ont pas leur place dans le football, la tenue en Israël d’un tournoi aussi prestigieux n’est pas permise ! L’histoire a montré, du temps de l’apartheid en Afrique du Sud, que le boycott sportif était une arme non violente pour combattre le racisme et les injustices : la Fédération Sud-Africaine avait ainsi été exclue de la FIFA en 1976. Agissons !

israel-boycotRetrouvez le Spartak dans le hall du bâtiment B de Lille 3 Jeudi 11 Avril de 12h à 14h pour signer la pétition !

Retrouvez aussi Mahmoud Sarsak à Douai jeudi après midi !

et le site de campagne carton rouge pour l’apartheid israélien