« Kung Fu Fighting » – Le grand retour de la chronique handballesque du Spartak !

Lille 2 – Spartak lillois
Mercredi 12 janvier 2022

C’est aux alentours de 20 heures que les joueuses et joueurs de l’équipe de hand du Spartak lillois se retrouvent devant la salle Bobet, à Caulier, pour leur cinquième match de championnat.

Attendez… Quoi ?! Le cinquième match ? Le cœur du lecteur s’emballe et, fébrilement, il se jette sur son clavier, afin de revenir en arrière et de trouver les résumés précédents, qu’il a forcément manqués ! Comment a-t-il pu ? À mesure qu’il navigue, dans une grande panique, sur le site du Spartak, il songe avec effroi à tous les mots qu’il n’a pas lus, ses mains tremblent, sa respiration se fait plus courte, la sensation de prendre le train en marche le fait vaciller, d’autant plus que les résumés précédents, il a beau fouiller, fouiner et fourrager, il ne les trouve pas ! Horreur et damnation ! Sera-t-il condamné à demeurer ignorant, à vivre avec cette zone d’ombre, à ne pas faire pleinement partie de l’aventure ? 

Que le lecteur se rassure… Il n’a rien manqué. Il a bel et bien sous les yeux le premier compte rendu du championnat. Le fautif, ce n’est pas lui, mais le scribe, qui, empêtré dans ce grand chambardement qu’est la vie, n’a pas su trouver le temps, jusqu’à présent, de narrer les exploits de nos valeureux héros. Que le lecteur soit donc rassuré et qu’il sache que le scribe, perclus de honte et de remords, fait pénitence, dans une grande solitude, condamné à cet isolement qui échoit à ceux qui trop embrassent et mal étreignent, autrement dit, aux cas contact.

Ainsi donc ! En ce mercredi 12 janvier, l’ancienne patinoire de Bobet était le théâtre d’un cinquième match. Des matches précédents, il faut bien entendu dire un mot. Et pas n’importe lequel. On pourra, à l’envi, répéter celui « victoire » ! On pourra, avec fierté, user du joli mot d’« égalité ». On pourra, plus logiquement pour qui suit l’aventure spartakiste, choisir celui de « défaite ». C’est parti : une première rencontre à Hazebrouck, soldée par une égalité (29-29). Une seconde et une troisième, à La Madeleine, ponctuées par une défaite sur le fil (31-30) et une autre moins serrée (34-21). Une quatrième, à Villeneuve d’Ascq, triomphalement victorieuse (20-22). Oui, chers lecteurs, vous avez bien lu ! Pour cette troisième année de championnat, le Spartak se frotte à des scénarios qu’il n’a fait qu’exceptionnellement entrevoir au cours des dernières années ! Nous parlons bien de victoire et d’égalité ! Mais que lui arrive-t-il ? Les hypothèses peuvent aller bon train. De nouvelles recrues, et pas des moindres ? Des anciens qui progressent, d’année en année, grâce aux super entraînements de nos multiples coachs ? Une mutation génétique opérée par un mystérieux liquide qu’on nous aurait administré sous prétexte d’une pandémie mondiale ? Quelles que soient les raisons, le Spartak accueille cette progression avec un plaisir non dissimulé. Mais alors… Quid de ce cinquième match ? Quel substantif lui accoler ? « Victoire, égalité, défaite », dans cette symphonie ternaire, sur quel pied danser ? Lecteurs, lisez donc ! 

Hé oui, le Spartak a gagné un match !

Passons d’abord en revue les forces en présence : Romain, Justine, Matthieu, Florent, Thomas, Benoît, Fabien, Stefan, Jérémy, Cédric et un deuxième Matthieu, qu’on appellera ici, par commodité, « Matt2 », en attendant de trouver mieux. À notre grande joie, Ludivine a fait son apparition, pour venir nous soutenir, encore en convalescence , après s’être blessée sur le champ de bataille (le scribe ne le dira jamais assez : le badminton, ce sport perfide et sournois, porte en lui tous les maux). Saluons le dévouement de Val, notre inénarrable gardien, qui a vaillamment rejoint les rangs de l’équipe de foot du Spartak, décimée par un mystérieux mal. Son dévouement sera récompensé par une footballistique victoire du Spartak ! Saluons aussi celles et ceux tenus éloignés du terrain par un mal, dont le mystère ne cesse décidément de s’épaissir… 

Les Spartakistes, visiblement déterminés, arrivent un peu en avance et trouvent portes closes. On patiente donc, dans la nuit et le froid, faisant rouler la conversation sur la grève du lendemain, celle du 13 janvier, les handballeurs fournissant un bon contingent de l’Éducation Nationale (à tout hasard, si le ministre passe par ici, et s’il n’a pas encore bien compris : nous réclamons de meilleures conditions de travail – le Spartak, cette association sportive, oui, mais militante avant tout, dont acte). Les joueurs de l’équipe 2 de Lille finissent par arriver et la salle nous est enfin ouverte. Les garçons se dirigent vers les vestiaires. Quant aux filles, elles cherchent à nouveau le moindre recoin susceptible de faire office de vestiaire, ici des toilettes, là une sorte de renfoncement où est stocké en désordre le matériel vétuste, se promettant la fois prochaine de faire valser les fausses pudeurs de gazelles et l’hégémonie patriarcale, en partageant les vestiaires de leurs homologues masculins. 

On commence à s’échauffer tranquillement, constatant avec plaisir que les travaux entrepris dans la salle Bobet ont en partie porté leurs fruits : fini les dangereuses glissades et les risques de blessures sévères, le revêtement semble enfin vouloir davantage adhérer à nos adhérentes semelles. Un conciliabule se tient entre plusieurs joueurs : du fait de l’absence de Val, qui prendra place dans les cages ? Une présidence tournante se met en place, entre Fabien, Stefan et Romain, à grand renfort de considérations sur des coquilles. 

Tout à notre échauffement, c’est avec surprise que nous voyons s’avancer vers nous Tibo, un maillot spartakiste à la main. En effet, Tibo, licencié au club de Lille, a néanmoins fait partie des joyeux drilles du dimanche soir et de l’équipe, comme en atteste ce maillot oublié, et ça faisait un bail qu’on ne l’avait plus vu. Quel plaisir, de recroiser des anciens! D’autant que nous apprenons que c’est lui qui va arbitrer ce soir, et cette nouvelle a un côté rassurant. D’ici quelques jours, nous le recroiserons sur le même terrain, mais cette fois en qualité de joueur, puisqu’il fait partie de l’équipe 1 de Lille, que nous jouons le mardi 25 janvier. Échauffement du gardien, tirs au poste, attaque placée… L’échauffement prend fin et le coup de sifflet retentit ! C’est parti ! 

L’engagement est Spartakiste. Ainsi que… Le 1e but ! Délivré par la puissance de Benoît, qui multipliera tout au long du match ces tirs nets, précis, propres, efficaces, du poste d’arrière. Lille remet les pendules à l’heure juste derrière. Benoît s’essaie à nouveau au tir à 9 mètres, mais la balle vient percuter la barre transversale. Derrière, Lille déclenche un tir, judicieusement arrêté par Fabien. En attaque, de l’aile, Jérémy tente une incursion dans la défense, mais la tactique ne prend pas. Derrière, Lille trouve à nouveau le chemin des filets et fait décoller le score. En effet, c’est une de leurs joueuses, dont le flocage du maillot nous indique qu’il s’agit de « Dans le cul », qui marque : 1-3 (ndlr : rappelons ici que les buts féminins comptent double dans ce championnat mixte). Lille en rajoute une couche : 1-4. Il n’en fallait pas moins pour réveiller chez Matthieu cette énergie et cette soif de revanche qu’on lui connaît. Il déclenche donc une de ses bottes secrètes, son fameux tir à la hanche, qui surprend la défense et le gardien lillois : 2-4. Benoît prend exemple sur son camarade et réduit l’écart : 3-4. « Ben crame », peut-on lire griffonné dans le carnet. En effet, on n’aimerait pas trop se trouver dans les cages quand il déclenche ses brûlants brûlots. Ce début de match est assez enthousiasmant ! De jolis gestes, une défense qui répond présente, une certaine fluidité malgré quelques pertes de balle et tirs mal ajustés. Mais Lille ne s’en laisse pas conter. Un but masculin puis un féminin les amènent à 7 buts contre 3. A la lecture du carnet, le score s’emballe… 7, puis 9, puis 11 points alors que le Spartak reste collé à ses 3 points ?!! N’aura-t-il fallu que 10 minutes à Lille pour dominer le match ? Attendez.

Pas facile de suivre le score…

À la faveur d’un changement de joueur, on assiste également à un changement de scribe. La salle de Lille ne possédant pas de tableau d’affichage, il s’agit de compter mentalement les buts ou de se reporter au score, tenu par la table, grâce à un antique système fait de cartons de chiffre à tourner au fur et à mesure. Et c’est avec soulagement que le nouveau scribe constate l’erreur de son collègue ! Le score, en réalité, est de 5 buts spartakistes contre 9 buts lillois ! Prendre hâtivement des notes, tout en suivant le match, en comptant les buts dont certains valent 2 points et en n’oubliant pas de donner de la voix pour supporter ses coéquipiers… Certains disent qu’il n’est pas de bonne ou de mauvaise situation. Ceux-là n’ont jamais chroniqué pour « Kung-fu fighting ». 

L’ailier gauche lillois tire, Fabien parvient à dévier la balle, qui est récupérée par l’ailier droit. Une défense en zone leur offre un pénalty : 5-10. Réponse cinglante de Matthieu, toujours au niveau des hanches : 6-10. Matt2 se démène en attaque et obtient un pénalty, concrétisé par Matthieu : 7-10. Un arrière lillois nous gratifie d’un joli schwenker admirablement enterré par une défense bluffante ! Ce même joueur délivre une magnifique feinte, passant la balle en arrière à son ailier, qui trompe la défense : 7-11. Matthieu et Romain lavent cet affront en finalisant un joli croisé : 8-11. Fabien, dans les buts, réalise des arrêts salvateurs. Matt2 contribue à réduire l’écart : 9-11, à 15 minutes de jeu. Le ballet des gardiens propulse Fabien sur le terrain, mais sa haute stature de Golgoth le dessert : défendant sur la petite ailière qui est venue se glisser dans la défense, son bras n’a d’autre possibilité que de venir s’enrouler autour du cou de ladite ailière. Un carton jaune sanctionne cette cravate malencontreuse. Mais le Géant sait se faire pardonner, du moins auprès de son équipe : profitant d’une perte de balle, Fabien fonce en contre-attaque et réduit le score d’un tout petit but : 10-11 ! Ça ne rigole plus sur le terrain, et les joueurs sont déterminés à conserver ce qui se rapproche de l’avantage. Matthieu offre alors une défense particulièrement musclée, qui n’est pas du goût de tous les joueurs lillois. Les esprits s’échauffent quelque peu mais s’apaisent bien vite et le jeu reprend. L’ailière gauche lilloise marque et creuse l’écart qu’on venait pourtant de combler : 10-13. 

Dans les buts, Stefan brille par de nobles arrêts, dont certains à 6 mètres ! Sur une passe de Matthieu, Benoît nous offre le onzième point. Les Spartakistes s’essaient à d’ambitieuses combinaisons, mais achoppent sur les finitions : un double croisé se solde par une perte de balle et donne aux lillois l’occasion d’une contre-attaque, vaillamment enterrée par Fabien. En attaque, Matt2 se fait taquin et, lors d’un coup franc, déclenche un tir direct qui souffle tout le monde : 12-13 ! Les lillois, décidément, ne nous laissent que peu de répit et nous distancent à nouveau de deux buts : 12-14. En défense, le tandem Matthieu / Fabien fait des étincelles et c’est à trois reprises, coup sur coup, qu’ils défont les assauts lillois. En attaque, au poste de pivot, Cédric s’arrache, mais le tir est dévié. Stefan parvient à arrêter une dangereuse contre-attaque. En attaque, Fabien trouve Florent, à l’aile droite, qui se lance vers les buts et vise judicieusement entre les pieds du gardien, mais cela ne suffira pas. Les Lillois font à nouveau décoller le score et marquent deux buts supplémentaires. En défense, Matthieu se fait royal et empêche le pivot de concrétiser. Jolie défense en duo de Thomas et de Matthieu. Un tir à la hanche est déclenché, mais il vient s’écraser sur l’estomac de Stefan, qui encaisse sans broncher. En attaque, les Spartakistes réalisent une très jolie combinaison. Notre demi étant tenu à distance par leur pivot adverse, monté en 1 devant, Thomas, en arrière droit, trouve Cédric, en pivot, qui redonne à Romain, à l’aile droite. Mais l’attaque se finit sur un coup franc, non concluant. Lille marque un dix-septième but. On se rapproche dangereusement de la fin, mais les Spartakistes ne faiblissent pas, ils vont jusqu’au bout, et c’est sur le coup de sifflet que le treizième but est marqué ! La première mi-temps s’achève donc sur le score honorable de 13 à 17. Seulement 4 petits buts d’écart ! 

Pendant la mi-temps, on reprend son souffle et on se congratule. Matthieu loue « les shoots simples et limpides » de Benoît. On est heureux, satisfaits du score, assez fiers de cette première période. Et il est déjà temps d’y retourner…

Nouvelle mi-temps et nouveau scribe, qui s’essaie pour la première fois à la prise de notes. Et c’est une réussite ! Description précise des actions et remarques enthousiastes, jugez plutôt : 

– Tir de Thomas en arrière droit, après un croisé, transversale.

– Stefan effleure un tir d’ailier droit.

– Contre-attaque de Lille qui ne laisse aucune chance à Stefan.

– Poteau après un magnifique tir à l’arrache, en pivot, de Fabien.

– Arrêt du pied de Stefan.

– Récupération à l’aide de Cédric, et but !

– Stefan enlève fermement une lucarne. Solide, le gardien.

– Belle tentative de Justine, à l’aile.

– Superbe lucarne de Fabien après un beau mouvement collectif.

– Défense difficile sur le pivot lillois.

– Romain (passé gardien) arrête un tir du pied, venant de l’aile.

– Un tir qui manque le cadre, après une espagnole.

– Matthieu, arrêté du bout du pied, après un « un contre un ».

Et le score dans tout ça, demandez-vous, avides lecteurs ? Impitoyables lecteurs ! Mais que sont des chiffres, face à ces efforts collectifs ? Et, de toute manière, l’important, ce n’est pas la destination, mais le voyage. Car seul, on va plus vite, certes, mais ensemble, on va plus loin. Car, après tout, le handball, ce n’est pas se regarder dans les yeux adverses, mais bien dans la même direction. Et vivez, si m’en croyez, n’attendez à demain / cueillez dès aujourd’hui les roses de la vie. Et c’est en espérant que ce florilège de la crème du développement personnel et de la poésie du XVIe siècle fera naître en vous la miséricorde prompte à accueillir le couperet : 17-30. Le temps passe et passe et passe et beaucoup de choses ont changé, mais pas celle-ci : c’est en début de deuxième mi-temps que souvent, le Spartak faut (du verbe faillir). 

Il reste 10 minutes de jeu. Matthieu déclenche un tir à, vous l’aurez deviné, la hanche, mais celui-ci est contré et heureusement récupéré par Cédric, qui marque : 18-30. Fabien, du haut de sa détente qui donne le vertige, tire mais au-dessus, ce qui n’enlève rien à la beauté de son geste. Les Lillois continuent de marquer à intervalles régulier et c’est là la seule information à retenir. Nous n’accentuerons pas le supplice et tairons chacune de leurs actions victorieuses pour se concentrer sur les belles réussites du Spartak. A 4 minutes de la fin, le score est de 20-36. Florent intercepte miraculeusement une contre-attaque qui aurait pu rapporter deux points aux Lillois. Fabien envoie une réjouissante lucarne droite : 21-36. Une magnifique défense de Fabien et Florent met un terme à une redoutable contre-attaque lilloise. Benoît lance une contre-attaque ultime, Matt2 marque à 45 secondes de la fin : 24-39 ! Il ne reste qu’une poignée de secondes ! Le match est bien évidemment plié, il ne fait pas l’ombre d’un doute que l’équipe de Lille l’a emporté, néanmoins, les deux équipes se donnent jusqu’au bout, et c’est tout à leur honneur. Enfin… Presque. À quelques secondes de la fin (une dizaine, probablement), Fabien s’élance à nouveau en contre-attaque et fond littéralement sur le but adverse. Mais il est talonné par un joueur adverse, visiblement prêt à tout pour empêcher le Spartak de réduire l’écart de… 14 buts… Avec un tel écart et à 10 secondes de la fin, il est difficile de comprendre un tel geste, de la part de ce joueur, qui tente dangereusement d’empêcher Fabien de marquer. Notre joueur tombe au sol et se relève difficilement, rejoignant tant bien que mal le banc, grimaçant, son genou ayant fait les frais de cette regrettable défense. Il reste quelques secondes à jouer et le fair-play de Lille, qui nous rend la balle, fait chaud au cœur. Coup de sifflet et fin de partie. 

Les cris des équipes retentissent dans la salle, et le bleu lillois se mélange au blanc spartakiste, pour une jolie photo collective où les sourires ne trompent pas. Malgré le score final, on est heureux d’avoir joué ensemble, d’avoir si bien joué, on a pris du plaisir et toujours dans un esprit « populaire et solidaire ». Un rapide passage au vestiaire et nous revoici an point de départ, devant la porte d’entrée de la salle Bobet. La boucle est bouclée et les bouchons sautent : on entame avec plaisir la troisième mi-temps, décidément boudée par l’équipe lilloise, défection qui fait souvent l’objet de discussions et de blagues avec les autres équipes, avec qui on rivalise de packs de bières et d’envie d’échanger autour d’un verre. Quels mots, alors, pour recouvrir ce cinquième match de championnat ? Une « défaite » sur le terrain, une « victoire » un verre à la main ? 

Encore une victoire brillamment décrochée en troisième mi-temps !

Le prochain rendez-vous aura lieu dans moins d’une semaine. L’équipe de Mons nous accueillera le lundi 17 janvier, pour un match amical. L’équipe de Mons… La seule, jusqu’à présent, qui a réussi à nous détrôner de notre indéboulonnable position de « champions de 3e mi-temps », à grands renforts de quiche maison, de bière coulant à flot et d’une volonté tenace de s’arrimer au comptoir malgré l’heure tardive d’un début de semaine ! Le Spartak sera-t-il à la hauteur de sa réputation ? Se laissera-t-il à nouveau ravir ce qui fait sa fierté ? Vous le saurez… en lisant la suite de nos aventures ! 

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