Villeneuve-d’Ascq – Spartak lillois
20/01/2020
En ce lundi 20 janvier 2020, nous nous acheminons vers la salle Marcel Cerdan, à Villeneuve-d’Ascq, pour cette troisième rencontre du championnat. Petit récapitulatif ? Pour l’instant, le Spartak s’est incliné contre les équipes de Lille et de La Madeleine. Il n’y a pas foule, en ce frisquet et pluvieux lundi de janvier : Mathieu, Nico, Agathe, JS, PE, Youyou, Aurélien, Romain, Justine et Val sont présents. Villeneuve-d’Ascq, on les connaît, puisqu’on a rencontré leurs deux équipes à plusieurs reprises, l’an passé. Et lors de ces précédentes rencontres, nous nous étions… inclinés.
On s’échauffe doucement et bientôt, le match commence, sous les encouragements d’un public de qualité : les parents d’Agathe ont fait le déplacement ! Merci à eux, de venir nous apporter leur soutien, et de tenter de rendre cette immense salle un peu moins vide.
La première action est spartakiste, et JS s’élance, en demi. Le ballon frôle le poteau, mais malheureusement à l’extérieur. Derrière, Villeneuve-d’Ascq (qu’on écrira désormais VA, n’en déplaise aux Valenciennois, car il est très pénible d’écrire « Villeneuve-d’Ascq », avec toutes ces majuscules et ces apostrophes), VA donc, lance une contre-attaque (qu’on écrit « CA » dans le carnet, sachez-le), mais fort heureusement, c’est dehors. Le Spartak repart en attaque, et Aurélien tente sa chance à l’aile gauche. Las ! Le tir est dévié ! Mais par bonheur, Nico parvient à récupérer la balle à l’aile droite, et ouvre le score : 1-0 (1’26 »). VA ne tarde pas à répliquer et amorce un décalage, qui finit sur l’aile droite. L’ailier prend son intervalle et tire… sur Val ! Oh ! C’est presque un vers holorime ! Pardon ? Ah, vous êtes dévorés par la curiosité de savoir ce que c’est ? Tournons-nous vers ce cher Alphonse Allais :
« Par les bois du djinn où s’entasse de l’effroi /
Parle, et bois du gin, ou cent tasses de lait froid »
Merveilleux, n’est-ce pas ? Il y en a un qui m’a toujours fasciné, et que j’aime à réciter… Pardon ? Ah, oui, c’est vrai. Ce n’est pas une dissertation sur la poésie, mais la chronique d’un match de hand. Quoique… Ainsi, nous disions que l’ailier avait tiré sur Val. Oui, véritablement sur Val, en plein ventre ! Mais ça reste un arrêt ! « Je suis à 100 % de réussite », claironne notre portier, tout sourire. Il semblerait que VA ait malgré tout réussi à récupérer la balle, puisqu’un nouveau décalage s’opère. Cette fois-ci, l’arrière gauche trompe Nico d’une feinte et prend l’intervalle (l’inter-Val !) (un an de chroniques, et ce n’est qu’aujourd’hui que je découvre ce jeu de mot très amusant !) : 1-1. Oui, la chute est douloureuse : VA égalise à 2’45 ».
Le Spartak va-t-il s’en laisser montrer ? En attaque, JS s’élance, mais la balle est encore déviée ! Chers lecteurs, s’ouvre ici une longue série de balles déviées. Mon dictionnaire des synonymes (Crisco, excellent, je vous le recommande) ne regorge pas d’assez de mots pour toutes les rapporter sans risquer la répétition… Il faut dire que le gardien villeneuvois sait y faire ! Mais dévié n’est pas enterré ! Jugez-en : la déviation atterrit à nouveau dans les mains de Nico, toujours à l’aile droite, qui fait opérer sa magie : 2-1 pour le Spartak, à la 3e minute ! L’équipe est requinquée et se montre féroce en défense. Les intervalles (oh, la tentation est si forte…) sont tous fermés les uns après les autres. JS et Agathe sont si réactifs qu’ils mettent l’attaque en déroute et occasionnent une perte de balle. En attaque, Nico tente un tir au poste d’arrière-droit, mais avec « trop de nonchalance », comme on peut le lire dans le carnet. Ah… La nonchalance de Nico… Un jour, nous lui adresserons une ode ! Ainsi, le tir est arrêté et le gardien lance une contre-attaque, qui finira au fond des filets de Val : 2-2 (4’32 »).
« Nico prochaine exter’ », entend-on résonner dans cette immensité effrayante. Mais ce n’est pas concluant. Agathe s’élance, au poste d’arrière droite, mais la balle finit dehors. VA tente alors une montée de balle, mais celle-ci est arrêtée par le Spartak ! « Aurel, interne ! ». JS s’élance, mais… placez ici le synonyme no 1 de « dévié ». Le gardien lance alors logiquement une contre-attaque, mais il semble que nous soyons bénis des dieux de la contre-attaque, ce soir, car un des joueurs de Villeneuve-d’Ascq marche et la balle est rendue au Spartak (pour les néophytes : non, le joueur n’a pas été sanctionné car il a simplement marché. Si c’était le cas, s’il nous était interdit de marcher et si l’on ne devait que courir pendant les 60 minutes du match, croyez bien que le Spartak n’aurait JAMAIS engagé une équipe dans un championnat d’un sport aussi barbare. Un « marcher », c’est lorsqu’un joueur fait plus de trois pas, balle dans la main, sans rebond).
Le Spartak récupère donc la balle et repart immédiatement en attaque. Que se passe-t-il lors de cette attaque ? Difficile de savoir. L’attention du scribe, à ce moment, a été attirée par Matthieu, qui faisait alors tranquillement des pompes, sur le banc. Au Spartak, on revendique le multi-sport, et on allie le fitness du mercredi au hand du dimanche lors de match le lundi ! Vous aussi, vous trouvez que les créneaux de fitness du mercredi sont surpeuplés ? N’attendez plus, rejoignez-nous lors des matches, et suivez le rythme de coach Matthieu ! Bon, et donc, sinon, cette attaque ? Il me semble que cette chronique est bien plus décousue qu’à l’accoutumée… Serait-ce lié au fait qu’elle soit écrite plus de deux semaines après le match ? Allez, on se concentre. Donc. L’attaque. Après l’interne, JS annonce un « Aurel’ externe ». Et cette fois-ci, ça marche ! Grâce à cette combinaison, JS, en demi, s’engouffre et s’encastre littéralement dans la défense, qui aurait dû avoir la présence d’esprit de se décaler : penalty ! Nico transforme ce dernier et le Spartak reprend la tête : 3-2 (7′).
VA ne bronche pas et reste droit dans ses bottes : le demi fait la passe au pivot, qui remet les pendules à l’heure : 3-3. En attaque, le Spartak s’essaie à une rentrée de Nico (ailier ou arrière ? Mystère !). La balle finit sur Agathe, mais le ballon frôle le poteau, toujours du mauvais côté. VA profite de notre agacement (satanés poteaux !) pour prendre la tête : 4-3 (8′). En attaque, c’est à nouveau JS qui prend ses responsabilités, qui tire, et qui… voit la balle être déviée par le gardien.
À ce moment, le gardien nous gratifie d’un geste tout à fait spartakiste. En effet, au lieu de lancer une contre-attaque, il tire pour marquer, Val étant sûrement accroupi comme il aime l’être, à ce moment, ou en train de papoter, bref, entrain de tout sauf garder les cages. Mais c’était sans compter sur la vivacité de notre Thierry Omeyer, qui récupère aisément ce que nous qualifierons donc de « passe spartakiste ». Ainsi, la balle revient très vite dans les mains des Rouges et Noirs, qui n’ont pas eu besoin de revenir en défense, et sont déjà en place pour l’attaque. Nico tente une passe à PE, au pivot, mais ce dernier n’arrive pas à l’attraper. L’attaque se poursuit néanmoins, mais elle tarde à proposer de vraies actions, et l’arbitre lève le bras (néophytes : cela signifie qu’il faut vite tirer, sinon la balle sera rendue à l’adversaire). Romain déclenche un tir, mais la balle finit dehors. VA réagit, et son ailier droit vient creuser le score : 5-3 (10′). Heureusement, Aurélien trouve enfin le bon angle, pour contourner poteau et gardien, et marque ! 5-4. En attaque, VA parvient à faire bouger notre défense pourtant soudée, et ils occasionnent des intervalles, qu’ils s’empressent de prendre : 6-4.
Bon, chers lecteurs. Nous n’en sommes qu’à 10 minutes de jeu, et, à la différence de d’habitude où le scribe dédie sa vie à l’écriture de cette chronique, en chantonnant gaiement « je sers le handball loisir spartakiste, et c’est ma joie », le scribe a aujourd’hui pas mal de chats à fouetter, et donc peu de temps devant lui. C’est pourquoi, il vous propose une avance rapide, qui arrive pile au moment où la personne ayant pris le relais pour prendre les notes dans le carnet semble être adepte de la devise Mies Van der Roheienne : « Less is more. »
Contre-attaque Villeneuve 7-4
But JS 7-5
Défense zone penalty VA 8-5
Arrêt Val !!! [Ah ! Enfin une pointe d’enthousiasme !]
Penalty Spartak Matthieu 8-6
But Agathe 9-8
Arrêt VA puis de Valentin, Val encore
On a pitié, et on vous épargne encore une page pleine de notes brutes. Sachez que nous sommes désormais à… 14-8 ! 14-8 ?! Mais que s’est-il passé ? Le Spartak a complètement plongé, lui qui était au coude-à-coude avec son adversaire depuis le début ! Le scribe reprend la pleine page de notes. Ah oui, en effet, il était écrit : « On cale en attaque ». Sobre, efficace et clairvoyant.
Un coup de sifflet résonne : Youyou est sanctionné de 2 minutes. Romain et JS n’ont de cesse de se jeter à l’assaut de la forteresse qui fait office de but, mais ils sont éhontément repoussés. VA se lance en contre-attaque, mais le joueur fait une reprise de dribble, ce qui provoque l’hilarité de la table de marque. Ah, la table de marque ! Une table chaleureuse et rieuse, comme on les aime, et qui n’hésitera pas à soutenir le Spartak, tout au long du match ! Merci encore, pour ces encouragements (dont on se demande, tout de même, s’ils ne relevaient pas un peu de la moquerie… De toute façon, au Spartak, on est fair-play, pas rancunier, et on prend tous les encouragements qui nous tombent sous la main !).
On s’approche des dernières minutes ! Et il s’agit de recoller le plus possible au score ! Romain, en arrière droit, se faufile dans la défense et… obtient un penalty ! C’est Matthieu qui accepte d’endosser cette position délicate. Il tire… mais le gardien l’arrête ! En plus de ce geste suffisamment cruel, VA s’octroie le luxe de marquer à la dernière seconde de jeu ! Et la première mi-temps se clôt sur le score de 16 à 8, pour VA…
Extraits du debrief de la mi-temps : « Faut du mouvement ! », « Allez, on se dit qu’on la gagne, cette 2e mi-temps ! », « De toute façon, on gagne toujours la 3e ! ». « En fait, quand l’arbitre siffle, ça arrête le temps ? » : il n’est jamais trop tard pour que notre cher gardien, très fraîchement handballeur encore puisqu’il n’a qu’un an au compteur, comprenne les subtilités de l’arbitrage, qui peut décider, en effet, d’arrêter le temps, lorsque celui-ci est très proche de la fin, et que la balle va se perdre dans les dédales de ce labyrinthe qu’est la salle Marcel Cerdan.
C’est reparti ! VA démarre la 2e mi-temps. Mais la défense, à l’instar de la musique, est bonne, et cette attaque se solde par une perte de balle. En attaque, Agathe, en pivot, reçoit la balle, mais le diable est dans les détails ainsi que dans quelques centimètres en trop, qui place notre pivot en zone. L’arrière gauche de VA réalise une jolie feinte et fait la passe à son pivot, mais la balle est récupérée par le Spartak, qui lance une contre-attaque, orchestrée par Nico et Matthieu : 16-9 ! On remonte ! Val arrête le tir d’un arrière droit ! Nous assistons à un beau décalage, côté Spartak, et JS, en demi, lance PE, en arrière droit, mais la balle finit dehors. Une contre-attaque survient derrière, qui sera heureusement enterrée. En revanche, la suivante ne l’est pas, et se termine par une cruauté qui fait toujours frémir l’assistance : but par poteau rentrant… 17-9.
S’ensuit une scène sortie tout droit d’un film de Buster Keaton : en attaque, le Spartak perd la balle, et VA fonce en contre-attaque. Mais à la faveur de cafouillage, la balle finira dans les mains de Matthieu, qui viendra la planter au fond des filets, et pas n’importe comment: même silhouette longiligne, même flegme que le maître du burlesque, Matthieu nous gratifie d’une spectaculaire roucoulette ! 17-10. « Il est reparti tout guilleret », commente un spectateur. A peine le temps de se remettre de ce petit moment de cinéma, que VA se voit offrir un penalty : 18-10. Derrière, PE fait la passe à Agathe, qui ne parvient pas à pivoter. « Externe droite retour », s’écrie un Spartakiste. Mais l’action n’aura pas la chance d’aboutir, puisque la balle sera interceptée et envoyée au fond des filets après une rapide contre-attaque : 19-10. C’est le moment « entracte » de la chronique, où on se propose d’accélérer un peu le rythme, en vous proposant un assortiment de gestes spartakistes :
Nico tente le lob de l’aile droite, mais l’angle était quand même très fermé.
Matthieu enterre une contre-attaque, et part en contre-attaque (en contre-contre-attaque ?), mais le gardien arrête la balle et lance une contre-attaque (une contre-contre-contre-attaque ?) : 20-10
JS et Matthieu tentent un croisé et obtiennent un coup franc.
Matthieu croise avec JS, qui feinte, prend l’intervalle et obtient un penalty : 20-11.
Arrêt de Val.
Aurélien marque à l’aile gauche : 20-12.
« Allez Spartak, on y croit ! ». Cette fois, c’est carrément le banc de Villeneuve d’Ascq, qui nous encourage !
Val réalise un arrêt d’anthologie ! Alors qu’une contre-attaque fond sur lui, notre trublion ne se démonte pas et avance sur le joueur, placement adroitement sa jambe, qui stoppe la balle ! Le banc exulte !
La suite du match est à l’image de la première mi-temps, et de l’entame de cette seconde. Des contre-attaques à foison, des pertes de balle, des tirs cadrés mais arrêtés… De jolies actions, des réussites, des combinaisons fructueuses… Malgré cela, l’exploit était un peu trop grand, pour les petites épaules de nos braves Spartakistes, qui n’ont pas démérité mais qui n’ont jamais réussi à recoller. Et le match s’achève sur une victoire de Villeneuve, 29-13. Allez, on se congratule, on se serre la main, on se prend en photo, rapide passage aux vestiaires, et on se retrouve au bar, où le gardien devient beaucoup plus sympathique, maintenant qu’il nous verse des verres au lieu de dévier nos ballons ! Il se fait déjà tard, en ce lundi soir, à Villeneuve-d’Ascq, et il est déjà temps de rentrer à la maison. La déception de la défaite est atténuée par la perspective du prochain match : Mons, petit nouveau du championnat, est paraît-il à notre portée. C’est ce que nous ont promis La Madeleine et Villeneuve. Alors, on rentre, rêvant déjà à une prochaine victoire… À suivre !