« Kung Fu Fighting » : saison 2, épisode 1

La Madeleine 2 – Spartak lillois
16/01/2020

Pour votre plus grand bonheur – du moins, on l’espère – et pour le nôtre, en tout cas, c’est parti pour la saison 2 de l’équipe de hand loisir du Spartak lillois ! Enfin, c’est parti… Il faut ici confesser que l’équipe de hand a, en réalité, déjà joué deux matches, depuis le lancement de la saison… Oui, au rouge de notre maillot se mêle celui de notre honte… Mais, que voulez-vous… L’irrésistible attrait des vacances, l’âpre réalité du quotidien et ses triviales contraintes, l’énergie et la mobilisation requises pour la lutte contre la réforme des retraites (et sans doute une légère flemme) ont tenu les scribes éloignés de leurs claviers, après ces deux premiers matches. Vous avez donc été privés, chères lectrices, chers lecteurs, des comptes rendus suivants, et pas des moindres, pourtant ! Jugez-en : en début de saison, le Spartak a eu l’honneur d’être convié par La Madeleine (ses adversaires chouchous <3), pour faire le lever de rideau d’un match de Pré-Nationale (encore merci à Thierry, meilleur coach-président du championnat) ! Le Spartak s’est incliné face à La Madeleine, mais dans la joie, car nous avons alors eu le plaisir de porter leurs légendaires maillots vert fluo, puisqu’eux-mêmes, à domicile, arboraient un joli rouge révolutionnaire. Pas le temps de s’éterniser en 3e mi-temps – pourtant le terrain de jeu privilégié de ces deux équipes fraternelles – car il s’agissait de vite gravir les gradins, afin d’assister à ce joli match de Pré-Nationale, remporté, dans nos mémoires, par les tauliers (et, au besoin, nous nous proposons de réécrire l’Histoire). À noter que pour ce match amical inaugural, le Spartak a eu l’heureuse surprise de se découvrir deux supporters, deux « anciens », venus de loin et moins loin : Bastien et Antoine ! Ensuite, le deuxième match – qui fut donc le premier match du championnat de hand – (vous suivez ?) consistait à tenter de ne pas encaisser PLUS de 60 buts, de la part de Lille 1. À vrai dire, la mémoire défaillante du scribe n’a même pas retenu le score, et il ne saurait vous dire si le Spartak a rempli sa tâche ou non… (ndlr : un autre scribe nous confirme que le score ne fut QUE de 52-22 !) De cette défaite cuisante et attendue, retenons simplement qu’elle fut l’occasion pour de nouvelles recrues de porter les couleurs du Spartak pour la première fois ! Saluons ainsi ici Matthieu, Armandine et JS ! 

Voici donc pour le résumé du début de la saison 2019/2020 ! On est encore en janvier, alors prenons une seule et unique bonne résolution : celle de ne plus manquer à nos devoirs, et attelons-nous de ce pas à notre tâche : celle de vous faire revivre ces moments vibrants, ces instants de grâce poétiques et brutaux, ces minutes suspendues hors du temps et du monde, que sont, toujours, les matches de l’équipe de hand loisir du Spartak lillois. Allez ! 

En ce jeudi 16 janvier, après s’être dégourdi les jambes toute l’après-midi en arpentant les rues de Lille, de la Porte de Paris jusqu’à la place de la République, sous un soleil parfois voilé par des nuages poivrés, picotant le nez et les yeux, l’équipe de hand se retrouve à la salle du Romarin, à La Madeleine, pour affronter ses frères et sœurs ennemis. Ah, Le club de La Madeleine… Si vous êtes des lecteurs de la première heure, vous avez déjà lu tout le bien qu’on pense de ce chaleureux club. C’est donc à la fois ravis, motivés et déterminés que nous entrons sur le terrain, pour débuter l’échauffement. D’autant que ce match nous réserve son lot de réjouissances ! D’une part, c’est tout un bataillon de nouveaux joueurs qui revêt le maillot pour la première fois : Thomas, Agathe et Jennifer viennent agrandir la famille handballesque spartakiste ! D’autre part, nous sommes dotés d’un public de qualité. Ils ont fait plus de 700 km, pour venir crier leur amour du Spartak  : Antoine et Manu, deux très récentes anciennes gloires du Spartak, parties trop vite, trop loin, et dont seul l’espoir de leur retour nous permet de supporter cette grande débâcle absurde qu’on appelle la vie, prennent place au côté de Rémi, et ces trois supporters n’auront de cesse de faire des blagues à leurs anciens coéquipiers (et de manger des Pringles). Enfin, citons le reste de l’équipe, composée désormais de vieux briscards : Valentin, Nico, Youyou, Stéphane, Edouard, Romain, Aurélien, Justine, Céline et Matthieu.

L’engagement est spartakiste ! La première action ne débouche sur rien de concret. Derrière, La Madeleine attaque, mais la balle finit dehors. Le Spartak retourne à l’assaut, et… ouvre le score ! Sur un joli but de Youyou, en pivot ! Et seulement au bout d’une minute de jeu ! Un efficacité qui serait de bon augure… ? En tout cas, dès le départ, on y croit ! Mais La Madeleine ne se laisse pas impressionner, et égalise (1-1) juste après, réinterprétant la Bible à sa façon, puisqu’elle place en arrière droit une sorte de Goliath de 2,12 m, face à notre Jennifer de David, dont nous tairons la taille, par pudeur, mais vous avez l’idée. En même temps, dans cette histoire, c’est bien David qui gagne, non ? Une scène biblique qui serait de bon augure ?… Et d’ailleurs, le Spartak réplique immédiatement : Nico remet les pendules à l’heure de la victoire spartakiste : 2-1 au bout de 1’44 ». Quoi ? Deux buts en moins de deux minutes de jeu ?! De mémoire de scribe, ça ne s’est jamais vu ! Un exploit qui serait ?… Ensuite, La Madeleine attaque, un arrière s’élance et tire, mais sur le poteau, faisant revenir la balle au centre du terrain. Le pivot vert fluo tente de récupérer la balle, mais c’était sans compter sur Romain, dont la fougue un peu trop prononcée provoque un penalty : 2-2. Cette fougue parviendra-t-elle à se calmer, au cours du match ? Suspense ! 

Tout à coup, la voix de Nico retentit, ferme et assurée : « Bernard gauche ! ». Ici, le scribe est placé dans une position délicate, et fait face à un dilemme cornélien. Doit-il expliciter cette sibylline sentence, animé par le souci de ne pas jeter le lecteur dans l’incompréhension et la gêne ? Ou doit-il maintenir secret le sens de cette formule, afin que les équipes adverses, sans aucun doute assidues lectrices de nos compte-rendus, ne percent pas à jour nos stratégies hautement élaborées ? Le romanesque cœur du scribe tranche en faveur du mystère, et écarte la pédagogie. Néanmoins, ce « Bernard gauche » résonne comme la marque de la saison 2 : le travail des coaches ainsi que le sérieux des joueurs commencent à payer, et les combinaisons éprouvées lors des créneaux commencent à prendre forme sur le terrain. Ajoutez à cela un soupçon d’humour et un vrai talent pour les jeux de mots, et vous obtenez donc ce premier « Bernard gauche ! » du match. Le banc est alors en feu, et entonne un « Qui ne saute pas n’est pas Bernard ! » tonitruant. Ce premier Bernard n’est pas concluant, mais il fait chaud au cœur ! Le moral des troupes est au beau fixe : Romain réalise une belle défense. L’arrière gauche madelinois tire, mais ça atteint la transversale et Nico récupère la balle, pour fondre en contre-attaque, épaulé par Edouard qui envoie le ballon au fond des filets ! 3-2 pour le Spartak ! La Madeleine tente de répliquer, mais Val – notre valeureux gardien – livre une très belle parade ! Le Spartak attaque et perd la balle, mais pas sa ténacité, puisqu’immédiatement après, il affiche une défense au top. Romain réussit à intercepter une balle, que La Madeleine finit par récupérer. L’arrière droit tire… dans le ventre de Val. C’est un arrêt quand même ! L’écart de but est de courte durée, et La Madeleine recolle au score : 3-3. C’est à ce moment qu’Agathe – dont c’est le premier match – rentre sur le terrain et file occuper son poste de pivot. A peine arrivée aux six mètres, Nico lui fait la passe et Agathe – très logiquement – pivote… et marque, faisant décoller le score spartakiste : 5-3 ! Enflammés par cette entame de match plus que satisfaisantr, les Spartakistes se montrent solides en défense, et mettent en échec plusieurs croisés madelinois. Quel spectacle ! 

Mais que serait un match du Spartak sans tension et sans enjeu ? La Madeleine marque un premier but. Puis, l’arrière droit madelinois, numéroté 15, délivre un un-contre-un dont il a le secret, et vient s’engouffrer intérieur dans la brèche laissée par la défense spartakiste, prise de court par une détente efficace. Ainsi, La Madeleine reprend rapidement ces deux points, pourtant chèrement acquis par les rouges et noirs : 5-5. L’immense colosse susnommé Goliath, numéroté 14, s’élance et Val ne peut rien faire pour empêcher cette lucarne gauche (6–5). En attaque, Stéphane, au poste d’ailier, tente sa chance, mais l’angle était sans doute trop fermé. En défense, Jennifer réussit à récupérer la balle. S’ensuit une action confuse, et même si le ballon finit dans les mains d’Aurélien, le Spartak ne parvient pas à revenir à égalité. Ah si ! Matthieu se démène tant et si bien qu’un joueur madelinois écope d’un carton jaune et que le Spartak se voit offrir un penalty et respire : 6-6 ! « Elle est retrouvée – quoi ? L’égalité » disait le poète, ou presque. 

A ce stade, chers lecteurs, vous l’aurez compris : les deux équipes sont déterminées, et le berger ne tarde pas à répondre à la bergère. La première mi-temps se transforme en jeu du chat et de la souris, un peu comme dans les manifestations, quand les souris anticapitalistes avancent puis reculent face gros chats à grosses matraques. C’est parti pour un match multisport, où le hand se marie au ping-pong : 

But La Madeleine ! (7-6)
But Justine ! (7-8)
Arrêt Val ! (ça ne rapporte pas de points, mais ça rajoute des couleurs aux couleurs de l’arc-en-ciel)
But La Madeleine (7-8)
But Stéphane ! (8-8)
But La Madeleine !  (9-8)
But Édouard ! (9-9)
Pénalty La Madeleine ! (10-9)

« Bernard droite suivi ! ». Le scribe n’a pas noté le nom du joueur inspiré qui a lancé cette combinaison, mais il n’a pas manqué de consigner ceci : suite à ce Bernard, Matthieu s’enfonce dans la défense, qui lui passe la cravate au cou et lui offre donc un penalty : 10-10 ! 

Vous vous souvenez de la fougue de Romain ? Vous devez sans doute vous demander ce qu’il en est, puisqu’on avait maintenu le suspense. Alors, apaisée, ou non ? Eh bien, non, si l’on en croit les deux minutes dont il écope ! Quelle faute a-t-il commis, au juste ? Le scribe serait bien en peine de le dire, ce dernier étant en train d’écrire au moment où la faute a été commise. Eh oui, on ne peut pas être au four et au moulin, et vous devrez vous contenter, chers lecteurs, de quelques zones d’ombre, grâce auxquelles vous pourrez laisser libre cours à votre imagination, qu’on espère féconde et débridée. La Madeleine en profite donc, et leur grand arrière droit 18 marque (11-10). En attaque, tout de suite après, Matthieu occasionne à nouveau un pénalty et un jaune, tout en terrassant un vert fluo. Cette fois-ci, c’est Nico qui transforme le pénalty : 11-11 ! En attaque, le demi de La Madeleine parvient à se faufiler dans la défense : 12-11. En attaque, un Spartakiste tire mais le gardien dévie, et la balle roule vers la ligne de touche. « CÉLINE » ! Le banc et les supporters ne font qu’un, pour exhorter Céline (« Black bloc Céloche », pour les intimes) à ramasser la balle avant que celle-ci ne quitte le terrain. En effet, notre ailière gauche s’en était déjà allée en défense, délaissant l’occasion de récupérer la balle, elle, qui, pourtant, s’était déjà largement illustrée dans la récupération de balle touuuuuuuut au fond du point de corner, alors que la balle revenait à… l’adversaire. Sauf qu’en réalité, le gardien avait légèrement touché la balle, et ainsi, la touche était, de fait, spartakiste. Le banc et les supporters se sont donc égosillés pour rien, quoiqu’il est toujours agréable de crier « CÉLINE ». Ainsi, l’attaque spartakiste se poursuit, et se termine en… pénalty ! Décidément ! C’est une pluie de pénos que nous offre La Madeleine, et le Spartak témoigne toute sa solidarité, en invitant différents joueurs à tenter leur chance. Édouard relève le défi haut la main : 12-12 ! 

En défense, le Spartak récupère la balle, et grâce à Nico, reprend la tête du match : 13-12 ! Derrière, La Madeleine réplique et même si Val touche la balle du pied, ça rentre : 13-13. En attaque, Jennifer, au poste d’arrière gauche, fait une magnifique passe à Aurélien, ailier gauche venu se glisser dans la défense : 14-13 pour le Spartak ! Toujours en attaque, Nico, en demi, tente une passe à Aurélien, à l’aile, mais se rend compte, un peu déçu, que son coéquipier ne fait malheureusement pas 4 mètres de haut. Le Spartak mène donc d’un point. Mais, au fait, où en sommes-nous, niveau chrono ? Rapide coup d’œil au tableau de score… Stupeur ! Il ne reste que quelques secondes ! La fourberie madelinoise éclate alors : un de leurs joueurs parvient à faire rouler la balle sous les pieds de Val ! Quelle roublardise ! Ils égalisent à 20 secondes de la fin ! Le Spartak fonce en attaque comme il n’a jamais foncé et Aurélien déclenche un tir à 29’59 »… mais le bruit du ballon percutant le poteau se confond avec celui du buzzer : c’est la mi-temps ! 

Mi-temps à peine sifflée que tous les joueurs se regroupent pour le debriefing, et se regardent, incrédules, d’immenses sourires illuminant leurs visages ! On se donne quelques conseils, mais surtout, on se félicite et on se redit, à l’envi, à quel point on a kiffé cette première partie de match ! « Kung fu… Fighting ! » ! Une fois le cri de guerre joyeusement lancé, sept joueurs reprennent place sur le terrain, pour entamer la seconde période… 

Seconde période qui s’ouvre sur un double arrêt de Val ! « Wow », peut-on lire, inscrit dans le carnet. Mais c’est La Madeleine qui ouvre le bal : 15-14. Malgré une belle tentative de Nico, La Madeleine marque à nouveau (16-14). En attaque, Jennifer délivre une belle passe à Thomas, qui s’élance, mais ça passe au-dessus. Juste après, Justine, à l’aile, provoque un penalty qu’elle transforme en but : 16-15 pour La Madeleine. Toujours en attaque, la balle circule, mais une passe un peu trop appuyée l’envoie vers la ligne de touche. Thomas se précipite et la sauve in extremis. La Madeleine revient se faufiler près de nos six mètres : 17-15. Mais derrière, Nico, au poste de demi et tout en nonchalance, vient planter une lucarne droite : 17-16. La Madeleine réplique : 18-16. La Madeleine, encore : l’arrière fait une passe maladroite au pivot, qui récupère de justesse la balle arrivée à ses pieds, et parvient, malgré une position improbable, à faire rouler la balle à nouveau sous les pieds de Val : 19-16. Aïe, aïe, aïe… Pour la première fois depuis le début du match, le score enregistre un écart de trois buts. Mais, comme depuis le début du match, rien ne décourage nos intrépides spartakistes ! Val réalise un très bel arrêt juste après et propulse Édouard qui part en contre-attaque et obtient un penalty : 19-17 ! Sauf que le joueur 15 déclenche encore son un-contre-un fatal : 20-17. L’ailier gauche madelinois en rajoute une louche : 21-17. 

« Céline retour deuxième ! » s’écrit Nico. Et ça marche, puisque ça finit sur Aurélien, à l’aile gauche, qui s’élance, mais qui vient buter contre le gardien très en forme. En revenant en défense, Aurélien écope d’un deux minutes, et concède un penalty (le scribe hasarde une cravate) :  22-17 pour La Madeleine. En attaque, Édouard réalise un très joli tir, mais le gardien, de plus en plus en forme au fur et à mesure que le match avance, arrête du pied. Notre joueur ne se démonte pas et enterre très proprement, de façon magistrale, une contre-attaque. Nico tire, mais le gardien stoppe et repousse la balle ! Stéphane parvient à la récupérer au bord de la zone et tire… Mais le gardien stoppe et repousse la balle ! Youyou parvient à la récupérer au bord de la zone et tire… Oui, oui, le gardien stoppe la balle. Derrière, La Madeleine marque. Le score est de 23-17, et il reste un quart d’heure de jeu. Au poste d’arrière droit, en attaque, Jennifer se fait accrocher la balle, et la perd. Mais comme elle avait bien travaillé, Aurélien parvient à la récupérer et à avoir le champ libre pour marquer : 23-18. Malgré un très joli décalage qui offre de l’espace à Aurélien, à l’aile gauche, le tir est arrêté (quand on vous dit que le gardien est en forme). Mais Matthieu parvient à récupérer la balle et à nous faire sa spéciale : obtenir un penalty (23-19). Goliath, le colosse madelinois librement rebaptisé, envoie un boulet de canon, en appui (24-19). En attaque, Aurélien tire et visiblement, il ne lui manquait que quelques petits et cruels centimètres. Cela, le scribe, qui était en train d’écrire et ne voyait donc pas l’action, l’a déduit grâce à sa vision périphérique, qui lui a offert le spectacle des joueurs sur le banc, se prenant la tête dans les mains, exprimant ainsi leur frustration. Quelques secondes après, Romain surprend le banc en balançant un boulet de canon, à faire trembler les murs (24-20) ! Le banc est tellement impressionné que Romain a même le droit à une ola ! 

Il ne reste que quelques minutes de jeu, et La Madeleine a réussi à creuser le score… Le joueur 15 égrène un énième un-contre-un, mais vers l’extérieur cette fois. Ça marche tout aussi bien : 25-20. En pivot, Youyou marque ! 25-21. Val réalise un bel arrêt ! Matthieu délivre une belle passe à Youyou, bien placé en pivot : 25-22 ! Le Spartak recolle au score ! Enfin, il réduit l’écart… « Et la fougue de Romain, quelles nouvelles ? », vous entends-je me demander. Visiblement, elle n’a toujours pas trouvé le moyen de s’apaiser, puisqu’il décroche son deuxième deux minutes ! « J’ai enlevé mon bras, cette fois », déclare le joueur, penaud, en venant s’asseoir sur le banc. Et en effet, il l’avait bien enlevé cette fois-ci. Mais quand même après avoir fait la faute. L’ailier droit madelinois s’élance, et Val repousse le tir. Édouard récupère alors la balle et fond sur le but adverse, mais le gardien exécute une énorme parade, qui laisse la salle pantoise. 

« 26-24 à 4’30 » de la fin », lit-on dans le carnet. Ah ! Chers lecteurs ! Vous rendez-vous compte ?! Un écart de deux buts, seulement ! En quatre minutes, il peut être difficile, mais absolument pas impossible de remonter deux, voire trois buts ! Ah ! Quel suspense ! Je n’aimerais pas être à votre place ! Vous devez être ravagés par l’angoisse insoutenable de connaître l’issue du match ! Vous devez retenir votre souffle depuis tellement de mots, désormais, que vous êtes sans doute en train de friser l’asphyxie ! Eh bien, ayons recours ensemble au seul remède capable de nous délivrer de notre mal : les notes consignées dans le carnet. Alors ?! Comment se termine ce match ? Lisons ! 

« LE MENTAL !!! DE CETTE ÉQUIPE QUI N’ABDIQUE PAS ET REFUSE LA DÉFAITE ». 

Nous tenons ici à féliciter et encourager l’enthousiasme et le grandiloquent souffle épique du scribe, qui a fiévreusement couché ces mots, sur le carnet. Nous l’enjoignons néanmoins, à l’avenir, à tempérer son ardeur et à aspirer à plus de rigueur. À nouveau, auprès de vous, lecteurs, nous excusons nos manquements. Vous n’aurez donc pas le récit des ultimes minutes de ce match haletant. Et vous n’auriez d’ailleurs pas eu le score, si des fidèles spectateurs (et même non-spectateurs !) ne l’avaient retenu. Un pronostic, avant de découvrir le vainqueur de ce match ? 

Et c’est donc… La Madeleine, qui remporte logiquement ce match, ayant gagné et conservé son avance, tout au long de la deuxième mi-temps. Le match se termine sur le score de 27-25. On aurait pu être déçu, miné, agacé d’être passé si près de la victoire… Rien de tout cela ! Les joueurs sont ravis de ce match, où ils ont mêlé plaisir, technique, réussite, plaisir et plaisir ! Les spartakistes se congratulent et s’avancent vers leur public, que Val gratifie d’un clapping qu’il affectionne tant, et qui témoigne du bonheur qui habite alors les joueurs, après ce match si plaisant ! Le rouge, le noir et le vert se mélangent bien vite dans les buts, pour la traditionnelle photo, avant de se mélanger encore plus vite, pour le traditionnel coup à boire. Thierry, le coach de La Madeleine, nous félicite gentiment de nos progrès. C’est fiers comme pas deux qu’on sirote nos bières, qu’on refait le match et qu’on songe à ceux qui nous attendent… très vite ! Puisqu’on remet le couvert dans quatre petits jours ! Prochain match : lundi 20 janvier, à Villeneuve d’Ascq !

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