Ndlr : Cet article n’est pas sponsorisé par Chérie FM.
Le temps a dû paraître long pour toi, cher lecteur. Pensais-tu que nous étions partis ? Que nous avions abdiqué ? Jamais.
« T’es tendue comme une crampe… Si, t’es tendue… Si je te dis t’es tendue, t’es tendue ! ». Ah ça Claudy, on était tendu. Malgré des exercices handballistiques préparés avec attention par Antoine, l’équipe spartakiste était plus stressée que jamais. Depuis combien de temps n’avions nous pas joué ? À l’époque de l’annonce de cette date, le match nous paraissait encore loin et facile, mais plus les semaines et les jours avançaient et plus nous nous rendions compte que l’effort serait sûrement vain.
Mais il fallait y croire. En même temps, la liste des absents s’allongeait, pour des excuses plus ou moins valables. Pourtant, une éclaircie dans cette obscurité : le retour tant attendu de Guillaume ! Plus froid que jamais, car éreinté par l’entraînement de la veille (ou peut-être par la trentaine), il ne se sentait vraiment pas en forme mais crois-le ou non, il a donné de lui ce soir…
Finalement, 10 joueurs étaient présents : Max, Antoine, Céline, Bastien, Abdel, Sam, Uriel, Youyou, Guigui et notre nouvelle (et très bonne) recrue, Adeline.
Arrivée discrète à Villeneuve-d’Ascq, où un des deux convois était plus disposé à faire un tour à l’EHPAD de la rue des Comines qu’au gymnase (et je ne fais en aucun cas référence à la moyenne d’âge des covoitureurs).
Une fois toute l’équipe sur le terrain, le temps n’est pas aux embrassades mais aux échauffements. Max s’énerve, bouillonne d’impatience de rentrer dans le vif du sujet.
Et arrive le sifflet annonçant le début du match. Tout le monde se réunit et crie « SPAR-TAK » à un presque unisson (ne brisons pas l’espoir d’un cri de guerre réussi).
Sur le banc : Guillaume, Céline et Sam. La déduction sera simple pour savoir qui a lancé les hostilités.
Antoine, chaud comme une plancha, s’élance vers l’équipe adverse, intercepte le ballon, fait une passe remarquée à Adeline qui lui renvoie la balle. Et quelle surprise… 1er but de l’équipe !
Mais s’ensuit sans surprise le retour de l’équipe adverse. 1 – 1.
Youyou a retenu la leçon, l’extension, le pivot, tout. Je ne pourrais pas réexpliquer les circonstances exactes de ce but, mais je peux vous dire qu’il était beau…
Cependant, la beauté, ce n’est pas tout. Et les villeneuvois l’ont bien compris… 2 – 2 « Oh nooon », dit Guillaume. « Jamais deux sans trois », 3 – 2. L’expression marche pour les adversaires, mais également pour le Spartak. Sam s’élance dans les airs telle une hirondelle qui s’éloigne à tire-d’aile en emportant le duvet qui était notre lit un beau matin et BUT. 3 – 3.
Balle aux adversaires, la défense spartakiste lève les bras, pousse, terrifie, mais tir des 9 mètres. Et Max ? Que devient-il ? Fait-il une sieste dans les cages ou sirote-t-il un mojito ? Non. Il fixe le ballon, le suit du regard, le menace et l’attend. Tir de Villeneuve-d’Ascq de l’aile et Max s’élance et arrête le ballon ! Le temps est suspendu, tous les regards sont braqués sur lui et les Spartakistes reprennent enfin leur souffle.
Mais ils sont vifs, en face. Ils récupèrent la balle, s’insinuent discrètement dans le mur défensif et marquent. Déception et désespoir nous habitent. 5 – 3, 6 – 3. L’écart grandit, tout comme notre angoisse.
Vient alors l’homme de la situation : Antoine Le Grand. Sur une passe d’Abdel, il marque, puis enchaîne grâce à une belle passe d’Adeline et, tel l’Empire il contre-attaque pour Abdel qui arrive et qui, tel un aigle noir dans un bruissement d’ailes, prend son vol pour marquer un but. 6 – 6.
Évidemment, tu connais la suite cher lecteur. La mi-temps est sonnée et le score est de 11 – 8 pour Villeneuve d’Ascq 1.
Une fois l’équipe réunie, Antoine prend la parole pour nous faire un discours inspirant à l’image du Dalaï Lama à ses disciples.
Reprise du match : les buts vont bon train. Des arrêts du goal de V-A, Max, un but de Sam, mais un écart fixe : 13 – 10.
Une faute de Villeneuve leur coûte 2 minutes (pour une fois, elles ne sont pas pour Céline précise le scribe). Malgré un effectif réduit, ils enchaînent d’une manière déconcertante les buts. 15 – 10. Antoine, persuadé que la condition physique lui manque ce soir, marque pourtant un très beau but sur un tir en appui.
Mais ça ne suffira pas.
17 – 12, Temps mort. Et ça continue, encore et encore, c’est que le début, d’accord d’accord.
19 – 12, 45e minute. Nos espoirs sont définitivement enterrés.
Afin de nous faire complètement abdiquer et perdre toute forme de croyance, le gardien de Villeneuve-d’Ascq récupère la balle, la lance. Tous les yeux sont rivés sur elle. La balle traverse le terrain et dépassant Max, finit dans les filets.
Mais, que devient Guillaume me diras-tu ? Certes excellent scribe, il n’en est pas moins un joueur hors pair.
Pivot, discrètement infiltré au sein de la défense adverse, il récupère la balle et marque un but !
Les tentatives sont là, la volonté est présente, mais le talent nous a quittés pour aller voguer vers de nouveaux horizons. 21 – 13.
Guillaume et Uriel ne perdent pas le nord et continuent d’y croire. À juste titre : le score remonte à 22 – 15.
On en entend certains pleurer sur le banc, d’autres gémir, d’autres baisser les bras, et Mad Max, furieux, nous lance « C’est pas de la danse les gars, c’est du hand ! ». Tu as raison Max, nous aurions dû mettre nos tutus ce soir.
C’est le temps qui court, court, qui nous rend sérieux, mais un peu fou. Céline, de l’aile gauche, récupère la balle et s’élance pour marquer. Oh non, c’est la transversale. Bastien, à l’affût, récupère la balle et marque un magnifique but de l’aile droite. Quelques secondes plus tard, le sifflet final sonne. 25 – 18. Encore une défaite pour le Spartak, mais la bataille fut belle mes amis.
La photo de groupe ? La bière ? Pas pour ce soir cher lecteur. Bon, pour nous faire pardonner, on vous a concocté une ancienne photo remplie de doubles d’Antoine, allez savoir pourquoi. Nous nous quittons courtoisement, hâtivement aussi, pressés de flanquer une raclée à nos prochains adversaires. Place aux playoffs !