Robert Marchand, à 102 ans : tout roule !

C’est un nouveau record pour Robert Marchand qui a parcouru ce vendredi 31 janvier la distance de 26,3927 kilomètres en une heure. A 102 ans, il améliore de plus de 2 km son record de l’heure des plus de cent ans. Celui qui n’avait pas roulé sur un vélodrome depuis 1937 a pourtant jugé que battre ce record était « assez facile ». Il espère désormais que quelqu’un puisse battre son record pour pouvoir à nouveau enfourcher son vélo.

Sport et militantisme, la formule gagnante !

robert_marchandLorsqu’on demande à l’intéressé comment il explique son état de forme, il indique avoir fait toujours fait « beaucoup de sport, surtout du vélo, et de la boxe, de la culture physique, de la gymnastique, des poids et des haltères. J’aime ça. C’est ma passion, comme d’autres aiment jouer aux cartes ou regarder la télévision. » D’ailleurs, de son propre vœu, Robert explique avoir été seulement à 90 % de ses capacités pour battre son record. « Je suis même plutôt en dessous. Le temps était tellement mauvais qu’on a pas pu s’entraîner comme on le voulait, » a-t-il ajouté.

Adhérent au PCF depuis 1962 et abonné de longue date à L’Humanité, Robert roule depuis toujours contre les injustices. Pas question pour lui de jouer les planqués. Mais le mieux, c’est de le laisser conclure par une de ces anecdotes dont il a le secret : « En 1943, à Château-Landon, à Paris, je devais faire le prof de gymnastique des fils à papa, des fils de collabo qui venaient se planquer aux pompiers de Paris pour échapper au service du travail obligatoire, le STO. Alors, j’ai refusé de leur donner des cours. Du coup, le colonel, ce salopard, m’a collé un mois de prison. » Mais il ne l’a pas emporté au paradis… Bien au contraire, les relevés effectués en octobre par la physiologiste du sport Véronique Billat, montre qu’il aurait aujourd’hui la puissance énergétique d’un homme de quarante-cinq ans.

Article de L’Humanité, « 102 ans et toujours en piste »

Le 26 Novembre 2014, Robert Marchand a fêté ses 103 ans. Et pour ça, il a réalisé l’ascension du col qui porte son nom. Défi relevé avec une montée de 10 kilomètres avec 450 m de dénivelé en 56 minutes. Un véritable exploit. Heureux et fier d’avoir bravé la pluie et le froid, il a reconnu à l’arrivée être un brin essoufflé…

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