Vous connaissez Les Yeux dans les Bleus ? Ce documentaire légendaire qui suit les vainqueurs de la Coupe du monde 98 dans les moindres détails sur fond de musique qui fait pleurer ? Eh bien au Spartak, chaque semaine nous avons Les Yeux dans les Gueux, résumé haut en couleurs du match précédent, avec tout plein de saveurs, de poésie, d’émotion et de suspense dedans, sans musique mais avec du calembour A.O.C.
L’automne, les feuilles mortes se ramassent à la pelle. Eh bien cet automne, le Spartak a plutôt joué le rôle de la pelle que celui de la feuille : 4 victoires, 2 nuls et 2 défaites, c’est le bilan réalisé par l’équipe en championnat loisir. Une 3e place méritée, décrochée au prix d’une première partie de saison riche en émotions. Retour sur les éléments clés d’un automne doré.
Un lieu mythique
Chaque grande équipe a son stade mythique. Saint-Étienne son Geoffroy Guichard, Lens son Bollaert… Eh bien le Spartak possède désormais SON enceinte mythique. Le complexe sportif des cheminots, le « chaudron » du Mont de Terre, coincé entre Fives et Hellemmes. Sa particularité ? Le petit ronron des trains qui frôlent le terrain, un gazon approximatif mais aussi gras que généreux et un microclimat tropical. En championnat, tous les adversaires ayant eu le malheur de le fouler ont bu le bouillon amer du chaudron. La recette de ce bouillon ? Une poignée de valeureux supporters prêts à sacrifier leurs cordes vocales, un soupçon de gestes techniques (j’ai bien dit soupçon), et surtout une bonne dose de convivialité. Mélangez le tout et rajoutez un bon pack de bières à la fin du match pour les deux équipes, voilà on y est. Désormais, le nom de Mont de Terre fait frémir dans les shorts des footballeurs du district de Flandre et d’ailleurs. TREMBLEZ, VISITEURS !
Une équipe de petits chatons tout mignons
Pour construire une saison de légende, il faut une équipe… de légende. Et au Spartak, autant dire qu’on n’en manque pas. Dans la galerie de portraits spartakistes, on trouve de tout : un immigré breton faisant office de meilleur buteur, un « mini-Zizou » quarantenaire et concierge du stade, un duo de frangins made in terrils… Voilà, entre autres, ceux que l’on peut croiser au détour d’une frappe non-cadrée, d’un contrôle manqué ou d’une passe à l’adversaire. Mais le talent tout relatif des Spartakistes est largement compensé par leur cœur et leur générosité. Pour preuve, combien de fois ont-ils offert la balle à leurs adversaires ? Combien de fois ont-ils laissé l’envahisseur camper dans leur surface ? Voilà ce qui fait d’eux une équipe de petits chatons, qui mériteraient des centaines de milliers de vues sur Youtube tellement ils sont cro cro mignons.
Des matchs à rebondissements
Ce qui a indéniablement marqué ce début de saison, ce sont les matchs à suspens. Beaucoup de cas d’asphyxie et de crises cardiaques dans les tribunes ont malheureusement ponctué certains matchs, au point que les pompiers sont désormais systématiquement présents pour les rencontres du Spartak. La faute à des scénarios diablement hollywoodiens. Un match nul arraché en remontant deux buts d’écart dans les trois dernières minutes, une victoire arrachée à la dernière seconde, ou encore un score tenu malgré le siège adverse, voilà ce à quoi on a pu fébrilement assister dans les arènes fivoises.
C’est ça le Spartak, du spectacle haletant gratos et populaire. C’est quand même mieux qu’un Lille-Sochaux ou que Patrick Sébastien !
Voilà, maintenant vous connaissez mieux l’intimité des petits « chatons indomptables spartakistes ». En espérant que la montée dans la division supérieure n’aura pas raison de nos petites boules de poils favorites, venez nombreux rugir pour qu’ils continuent à faire des miracles de leurs petits coussinets à crampons.
Romain D’joub D’joub
Article publié dans le numéro HIVER 2014 de la Voix du Spartak
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